Les colères de Bocar Treta à l’endroit du président de son parti avant de devenir le Président de la république, à la faveur des élections générales de 2013, ne se content pas, elles se vivent au quotidiendepuis des années maintenant, avant de s’exacerber en 2012- 13, dans la dynamique du scrutin présidentiel. Sortira t- il du gouvernement au tout prochain remaniement ?
Non ! Sans être dans le secret des dieux pour la simple raison que nous ne connaissons absolument rien du RPM, pas même l’emplacement de son siège national, nous sommes, au regard du dernier développement politique lié à son parti et au poste qu’il occupe, Bocar Treta pourrait rester au gouvernement jusqu’au tout prochain congrès de son parti. A cette occasion, Bocar Treta, fragilisé par ses propres impairs politiques, pourrait perdre son fauteuil du très puissant secrétaire général du RPM, chose qui ne lui garantirait pas une quelconque présence au sein d’un gouvernement en lieu et place des nouveaux caciques qui monteraient aux affaires. La perte de ce poste si stratégique, lui montrerait donc, la porte de sortie du gouvernement si ce n’est celui de son parti. Un destin politique semblable à celui du feu Pr Mohamed Lamine Traoré, un autre destin, vingt ans plutôt, en perte de vitesses, croisant malheureusement la montée en puissance de l’étoile politique d’IB. Traoré a dû se résoudre avant de partir, de lui-même, vers d’autres cieux. Son MIRIA ? Oui, le parti qu’il a inspiré et mis sur orbite avec des amis d’infortune. La perte du poste de Directeur de Campagne d’IBK en 2013, poste qu’il occupait un an plutôt, peu avant le coup d’état de mars 2012, annonçait une très prochaine disgrâce politique, avec la quasi certitude de l’élection d’IBK. Et tout ce temps, Treta, qui se savait très fragile dans le très proche voisinage présidentiel, n’a jamais rien pu dans la perspective d’un retour dans la grâce de son mentor.
Pire, il s’est régulièrement embourbé, témoins les affaires et son attitude dans le tremblement de terre qu’on annonçait pour notre pays et que, le bon Dieu continuait de soutenir de toute sa miséricorde.
Tout puissant patron du RPM, l’on en est aujourd’hui à se demander, si Bocar Treta a vraiment de conseillers politiques pour lui-même et sa carrière politique. De sources proches des tisserands, Bocar Treta serait perçu par certains caciques du RPM comme l’un des rares cadres ou militants du parti, à n’avoir sincèrement pas jubilé à l’occasion du plébiscite de 2013. Et pour cause. Frustré de n’avoir pas obtenu le poste de directeur de campagne alors qu’il restait toujours, le puissant secrétaire général du parti, l’homme qui croit tout savoir et qui se croiyait au dessus de tout et de tout le monde au sein du RPM, traînerait les pieds, s’il ne saboterait pas tout à la limite. Boudant tout sur son passage.
Suffisant pour très peu
Aux yeux de Bocar Treta, absolument tout au sein de ce parti, devrait partir de lui et avec en prime, les honneurs et les avantages des premières loges. La promotion des jeunes cadres du parti, les relations entre les tisserands et les transfuges d’autres partis politiques, sont entre autres, autant d’obstacles qu’il érigerait constamment au détriment de son propre parti. Le président IBK, contrairement à ce que l’on croit, n’est pas la seule cible de Treta. Il déteste tout ce qui lui ferait de l’ombre. A ses yeux, au sein de son RPM à lui, les honneurs et les privilèges devraient passés par lui, à commencer par les hauts postes ; notamment, celui de chef de gouvernement. Oubliant que le président IBK oserait tout dans ce pays sauf lui confier la direction d’un gouvernement de ce pays. Ce n’est pas pour rien qu’il préféra suivre IBK que de demeurer dans un Adema à la merci du président Konaré. Parce que, le président Alpha O Konaré, était le dernier malien qui accepterait de faire confiance à Treta.
Et, pire, lui Treta même, savait pertinemment qu’en restant à l’Adema, ses carottes à lui, seraient magiquement bien cuites et pourquoi pas, un adieu à la politique. La triste et humiliante gestion Camopa expliquerait le mépris de Konaré en son endroit. A la perspective d’une vie politique sans égard, il choisit de faire partir du groupe des amis d’IBK, ceux- là qui, abandonnèrent la ruche pour accompagner l’actuel président dans sa traversée du Sahara. Aujourd’hui, face à un temps qui lui refusera allégeance, puisqu’il n’a jamais réussi à s’imposer à un poste dont il rêvait tant, il n’y avait pas longtemps, Tréta rumine une noire colère, allant jusqu’à souhaiter le pire pour le Mali à commencer par son bienfaiteur de chef.
Sory de Motti
source : La Nouvelle Patrie