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Surendettement à l’EDM-SA et risque de rupture d’énergie : le ministre Malick Alhousseini sur le point d’entrainer le gouvernement dans un grave scandale

L’alerte a été donnée par la société Aggreko, grand fournisseur d’énergie à notre société nationale d’électricité. Le 27 décembre dernier, le Directeur Général de l’Energie du Mali (EDM-sa), Dramane Coulibaly, a reçu une lettre qui a valeur de mise en demeure. Etouffée par les créances devenues insupportables, Aggreko se dit obligée de couper son approvisionnement avec son partenaire, si ce dernier ne se met pas à jour de ses lourdes créances.

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Il y a peu, le ministre malien de l’Energie Malick Alhousseini laissait entendre que 60% de la distribution d’énergie est assurée par la location obtenue auprès de sociétés partenaires. Il dira même que l’EDM est un monstre budgétivore qui engloutit l’essentiel de ses ressources financières au point de la plomber.
Mais la réalité des choses est loin d’être en harmonie avec les propos du ministre. Tous les consommateurs connaissent la promptitude des agents EDM à couper les compteurs pour non payement en temps échu des factures. Mais voilà que de nos jours, l’Energie du Mali doit 14 mois d’arriérés. Au total, ce sont près de 7 milliards de FCFA qui sont dus à la société en question.
La direction d’Aggreko explique combien elle était disposée dès le départ à aller en partenariat avec l’EDM avec des conditions les plus souples possibles. Offertes sans surcoûts, le DG de l’EDM a lui-même régulièrement affiché son entière satisfaction à l’égard des prestations rendues. Au regard de la situation difficile que traverse notre pays, ils n’ont pas exigé un payement avant fourniture. Après un mois de consommation, EDM-SA n’a pas payé le moindre copeck. Pour autant, le partenaire n’a pas interrompu sa fourniture. L’attente devient désormais très longue et se prolonge dans sa deuxième année. N’en pouvant plus, elle a adressé une lettre au DG de l’EDM et une copie a été transmise au Directeur technique, Ladio Sogoba.
« Il nous serait très difficile de continuer à vous garantir la qualité de service que vous êtes en droit d’attendre de nous, car nos factures impayées dans vos livres ne cessent de s’accumuler », indique ladite lettre.
Aujourd’hui encore, aucune réaction de la direction de l’EDM ne donne la moindre indication sur la date et les modalités de règlement de ces sommes.
Très inquiète face à cette situation à la fois injustifiable et qui menace de la mettre hors de capacité, la Direction Générale d’Aggreko a clairement instruit ses services de suspendre la production. Le délai initial était prévu pour ce vendredi 6 janvier 2017 à 07 heures si un règlement d’au moins la moitié du montant dû n’était pas effectué. Mais les responsables de la société Aggreko ont choisi de repousser leur ultimatum à cause de certains grands évènements qui démarrent cette semaine tels que la Coupe d’Afrique des Nations et le Sommet Afrique-France.

« Nous allons supporter notre douleur pour permettre à nos compatriotes de suivre les images de ces rendez-vous qui, nous le savons, sont suivis avec grand intérêt », justifie Aggreko. C’est tout de même à se demander où va l’argent de notre société nationale d’électricité puisque les factures des fournisseurs ne sont pas payées depuis plus d’un an.
Mais la solution ne viendra pas du seul DG de l’EDM mais du sommet puisque les grandes décisions viennent directement du cabinet ministériel et non de la direction. En clair, c’est au ministre de prendre les dispositions minimales qui s’imposent pour éviter une situation désagréable pour les populations en levant tous les blocages dont il est à l’origine.
En tous cas, en plus d’être novice, le ministre Malick Alhousseini se signale par des arguments qui sont loin de convaincre pour ne pas dire, totalement aux antipodes de la réalité. A ce jour, la situation est pour le moins inconfortable et gagnerait à être réglée dans les meilleures formes. Mais surtout, dans les meilleurs délais. Avec la question brûlante d’un possible accord de rapatriement de Maliens signé avec l’Union européenne, le gouvernement ne peut pas se permettre d’assister impuissant, à une rupture certaine d’énergie dans le pays.
Correspondance particulière

 

La rédaction

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