Selon ATIR, » le Président français et son ministre des Affaires Etrangères sont furibonds contre leurs frères maliens ! « . Cependant, l’Alliance estime que « c’est un différend qui devrait pouvoir trouver une solution entre partenaires honnêtes et sincères. Depuis l’aube des temps, quand un frère se fâche et l’exprime, le frère incriminé se met à l’amende pour calmer son parent. Ensuite, dans la sérénité, il s’explique et dit la vérité à son frère fâché, on situe les responsabilités afin de trouver la solution durable « .
En conséquence, ATIR demande aux autorités de la Transition de bien vouloir » trouver une solution politiquement correcte à ce différend surprenant, car la France reste un pays ami et même frère « .
Ce regroupement souligne que « tout homme honnête sait que le Mali traverse une situation exceptionnellement critique et c’est le moment que le Président Macron choisit pour demander à l’ONU de prendre des sanctions gravissimes contre le Mali. Les pays amis firent échec à cette tentative au Conseil de sécurité. Puis échec à la CEDEAO et encore échec à l’Union Africaine. Aucune organisation internationale, régionale ou locale n’a piétiné le Mali ! L’Union Africaine a même reporté à plus tard l’élection du président du Parlement africain en attendant que le Mali candidat puisse se redresser ! »
Et de poursuivre, » au moment où nous pensions que tant d’échecs allaient enseigner la sagesse à nos frères, au moment où nous attendions la réaction d’une France gaullienne, c’est un coq gaulois qui se dresse sur ses ergots pour faire peur à notre peuple ! On s’en prend au Mali en dénigrant et vilipendant ses autorités légales de la Transition et, comble de toutes les absurdités, on tourne le dos à notre Armée et on dit qu’on va continuer à lutter contre les Jihadistes ! Mon Dieu, comment peut-on sous estimer le Mali à ce point ? Est-ce une provocation délibérée de notre peuple ? En plus, on semble nous préparer au malheur qui vient de se passer au Burkina Faso, où 100 civils viennent d’être massacrés ? »
En somme, pour ATIR, » celui qui affaiblit les Autorités de la Transition n’est pas l’ami du Mali, mais celui qui prend pour ennemie l’Armée de Modibo Keïta, celle du 20 Janvier 1961, est tout simplement l’ennemi du Mali « .
L’Alliance pense qu’il est inacceptable de proférer des menaces contre le Mali, car les échecs déjà subits seront un MAT pour leur auteur. Elle demande ainsi au Colonel Assimi Goïta et à M. Emmanuel Macron d’initier « une nouvelle coopération d’égal à égal pour le bien de nos patries « .
L’ATIR affirme que » le peuple malien ne tolérera plus que nos responsables soient choisis, ni par la France, ni par l’UA, ni par la CEDEAO. Ils seront choisis ou adoubés par notre patrie « .
Mais pour cela, avertit-elle, les responsables doivent avoir la maturité de ne plus déchirer ce pays dès qu’ils quittent le gouvernement et demander « au peuple malien de croire à son destin et de se remémorer les empires du Mali, du Songhoy, du Macina, du royaume Bambara de Ségou, du royaume sénoufo de Sikasso et de la Confédération touarègue de Ménaka. Levons-nous et défendons notre patrie « .
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant