Parmi tant d’autres filières universitaires de Bamako, les étudiants de la Faculté des Sciences techniques(FST) font parler d’eux, suite à un malentendu qui s’est confiné à des échanges tirs, ce lundi 29 novembre 2021.La situation a pu être maitrisée par l’intercession rapide des éléments de police du 4ème Arrondissement de Bamako.
Le pire allait certainement se produire sans la promptitude des éléments de police du 4ème Arrondissement. Cela s’explique par le fait que les étudiants en question, munis des armes blanches et à feu, commençaient à faire des échanges de tirs, au cœur de la FST. « Les hommes du commissaire principal, Ibrahima Kébé sont honnêtement intervenus à temps. Ils n’étaient pas loin du lieu, même s’ils ont été probablement informés par des sources que j’ignore. Ils ont pu mettre la main sur deux étudiants, à savoir : Moïse Ouanama Kassogué et Abdrahamane Maiga. Ceux-ci sont les étudiants de la 1ère année de la Faculté des Sciences techniques », soutient un témoin de l’évènement. Les deux étudiants ont été alors interpellés en possession de deux pistolets (automatique et de fabrication artisanale).La police ne s’est pas limitée là, une fouille a permis d’intercepter des armes blanches (machettes, de couteaux, matraques).D’une source concordante, nous avons appris qu’une enquête a été ouverte par le procureur du tribunal de grande instance de la commune V de Bamako. Contrairement aux informations qui circulent, les deux étudiants interpellés ne sont pas membres de l’association des élèves et étudiants du Mali. « Leurs noms ne figurent sur aucune liste officielle des membres du bureau national de l’AEEM. Les deux jeunes sont des partisans de deux tendances qui se trouvent au sein de la FST », indique Mamadou Maiga, secrétaire en charge de l’information du bureau de l’AEEM. D’après lui, tout est parti d’un problème de chaise entre les partisans des deux tendances qui se trouvent à la FST. Ce sont les jeunes d’une base qui se sont déplacés, le lundi, pour aller demander à ceux de l’autre base assis sur des chaises de leur céder la place. Ceux qu’avaient alors occupé les chaises ont cédé leur place à la base qui venait d’arriver. Par conséquent, la base mécontente était partie se munir des armes avant de venir affronter l’autre. L’affrontement est parti de là, selon le secrétaire Maiga. En sa qualité de responsable, Mamadou Maiga a saisi l’occasion pour soulever la responsabilité de l’Etat dans cette situation. « C’est l’Etat qui a pris l’engagement de sécuriser ces espaces universitaires. Cela fait partie des protocoles d’accord signés entre l’AEEM et le gouvernement à travers l’ex-premier ministre, Moctar Ouane. Ces aspects devraient être pris en compte depuis janvier 2021 pour, ajoute M. Maiga, l’enraiement des violences en milieux universitaires au Mali ».Il faut que l’Etat commence à prendre ses responsabilités et à sécuriser l’espace universitaire. Il avait été dit dans les protocoles d’accord que des fouilles quotidiennes allaient être menées aux universités. « On ne sait plus qui est qui, il y a des étudiants qui ont fini leurs études, mais qui continuent à former leur clan au sein des Universités. Cela n’est pas normal », exprime le secrétaire qu’estime que l’administration doit également s’assumer en prenant sa responsabilité dans le maintien de la quiétude au cœur des universités maliennes.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS