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Suite à la forte pluie tombée hier à Bamako: Des inondations font 15 morts et de nombreux dégâts matériels

C’est à partir de 3 heures du matin hier jeudi que la capitale malienne a commencé à recevoir une pluie qu’annonçait la forte chaleur (+42°) de ces derniers jours. Au fil des heures, elle provoquera des inondations en plusieurs endroits.

 

Comme par exemple sur la route de Ségou, précisément entre le marché de Yirimadjo et le stade du 26 mars. Plusieurs dizaines de véhicules y étaient bloqués suite à sa submersion.

A Kalaban Coura, des véhicules flottaient dans les rues transformées en mares. D’autres, ailleurs en centre-ville, étaient renversés sur le toit, des maisons étaient inondées.

Selon le ministère des Transports et de la Mobilité Urbaine, les hauteurs de pluie recueillies font état de 58,1mm pour le centre-ville de Bamako, 138,3mm à Sotuba en commune I, 48mm à Senou et à Katibougou il a été enregistré 23,2mm. Ces hauteurs de pluie ont été enregistrées entre 3H30 et 8H.

Le District de Bamako a enregistré d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Le bilan provisoire, arrêté à 10 heures hier, fait état de 15 personnes décédées dont 6 à Niamakoro, 6 à Kalaban-Coro, 2 à Missabougou et une à Faladiè. Deux personnes ont été blessées. Plusieurs quartiers ont été submergés. Il s’agit de Banconi, Daoudabougou, Bacodjicoroni, Tièbani et Kabala, Yirimadio, Kalaban-Coura et Sotuba. Entre autres.

Le ministère précise que des équipes de recherche et de sauvetage ont été déployés sur le terrain pour porter secours aux populations en détresse. A cet effet, la Plateforme nationale de Réduction des Risques de Catastrophes s’est réunie le même jour.

Les causes de cette inondation sont les mêmes que celles des précédentes depuis des nombreuses années: des quartiers bâtis sans viabilisation notamment les caniveaux et canaux pour l’évacuation des eaux usées et de surface. Lorsque ces caniveaux existent en nombre très insuffisant, ils sont obstrués par des ordures ménagères car rarement curés.

Et quand ils sont curés, les saletés sont entassées sur leur bordure pour retomber à l’intérieur et les obstruer de nouveau. Un travail de Sisyphe en somme.

Dans le centre-ville de Bamako, les caniveaux construits à l’époque coloniale ont été délibérément remblayés pour servir de site à l’installation de kiosques commerciaux. Conséquence, l’eau de pluie cherche sa voie au milieu de la chaussée, emportant tout sur son passage: mobylettes, charrettes, voitures.

Dans certains quartiers, des maisons ont été érigées  sur les voies d’eau. Or l’on dit que celle-là ne se déroute jamais.

Dans la plupart elles ont été construites au mépris des règles élémentaires édictées en la matière. Sous l’œil indifférent des autorités.

O. BARRY

Source: l’Indépendant

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