La direction de l’Office central des stupéfiants (OCS) a procédé, hier à Dio (Cercle de Kati), à la destruction de 17 tonnes de produits stupéfiants et psychotropes saisis par ses unités et celles de la police nationale et de la gendarmerie nationale. La cérémonie d’incinération était présidée par le directeur de l’Office central des stupéfiants (OCS), le colonel Fousseyni Keïta.
C’était en présence des représentants du Pôle judiciaire spécialisé, Fousseyni Sissoko, de la police nationale, de la gendarmerie nationale, de l’Ordre des pharmaciens, de la direction nationale de l’assainissement, du contrôle de pollution et des nuisances, des organisations de la société civile, etc.
La valeur marchande de ces produits impropres à la consommation est estimée à plus de 5 milliards de Fcfa. Les variétés et quantités de drogues incinérées sont : 38,659 kg de cocaïne, 54 kg de métamphétamine, 32 doses de off et crack, 5.513 briques et 277,88 kg de cannabis, 195 kg de OG KUSH, 75 briques de skentch, 370 briques et 400 kg de haschisch, 20.160 comprimés de tramadol, 297 cartons de produits pharmaceutiques contrefaits.
Les produits ont été saisis sur la période allant de novembre 2020 à novembre 2021. La quantité collectée cette année est plus importante par rapport aux années précédentes. Pour la simple raison qu’elle est la somme des saisies faites par l’OCS, la police et la gendarmerie nationale.
La population se demande où vont les drogues saisies. «Ceci est un moyen de leur montrer ce que nous faisons. Je profite de l’occasion pour demander à nos partenaires de la douane d’amener leurs saisies à notre niveau, car seul l’OCS est habilité à organiser cette destruction», a souligné le directeur de l’Office central des stupéfiants (OCS).
En la matière, l’incinération permet de minimiser les risques de recyclage. L’opération est aussi une occasion de sensibiliser la population sur l’ampleur du trafic et de la consommation de ces produits au Mali. Au-delà, elle a un but pédagogique qui consiste à impliquer les populations, à travers les organisations de la société civile, à la lutte contre le trafic de drogue en suscitant un éveil de conscience chez elles, selon un dossier remis à la presse.
La dotation du site en incinérateur est plus que nécessaire. Les lieux doivent être très bien préparés en creusant par exemple un trou où les produits seront incinérés pour éviter de faire vivre à la population les conséquences de cette activité, a interpellé le maire de Dio, Sidy Diallo.
Il est utile de rappeler que l’article 136 de la loi n° 01-078 du 18 juillet 2001 modifiée sur le contrôle des drogues et précurseurs prévoit que la destruction des produits stupéfiants saisis, se fasse en présence des représentants de l’autorité judiciaire et des membres de la commission de destruction.
Rokiatou TRAORÉ
Source : L’ESSOR