Au lendemain de la marche du vendredi 5 juin, le leader de la CMAS est désormais le patron de l’opposition. Sauf que les ralliements du moment l’ont conduit à se positionner autrement à l’interne. Ce qui explique la forte visibilité de certains acteurs pourtant enterrés depuis leur éviction du gouvernement.
L’ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali reste très influent. Sa capacité de mobilisation a permis de capitaliser les frustrés du moment autour de lui. Mahmoud Dicko a provoqué une onde de choc qui a fédéré autour de lui assez de formations. Parmi elles, le CNID-FYT, le MPR, le FSD, le Mouvement Mali Kanu et même le PACP de Yeah Samaké , dernier venu au moment de nous mettre sous presse. Des entités politiques qui de plus en plus prennent les devants. Le cas le plus frappant est celui de Nouhoum Sarr président du FAD (Front Africain pour le Développement). Il est sur tous les plateaux faisant office de porte-parole du M5-RFP. Mieux, le jeune leader opposant depuis l’avènement d’IBK est au cœur des négociations tendant à avoir des adhésions massives.
De plus en plus l’Imam Dicko s’efface. Pas qu’il a peur mais au nom d’une logique de coordination et d’équilibre. Il a ouvert la porte. Ceux qui ont compris l’ont suivi et chacun compte. Pour se faire, il faut donc que les membres de la plateforme qui a désormais un nom soient visibles. Aussi, l’ancien « boss » du HCI s’est éclipsé mettant en avant les acteurs socio-politiques. Il ne faut pas oublier que les revendications qu’il a mises sur la place publique ont des solutions politiques. Et pour cela, ces acteurs dont certains lors du 1er mandat du Président IBK étaient acquis au pouvoir, seront utiles. Mieux, ils permettront au Mouvement du 5 juin d’avoir assez de secrets sur le camp d’en face où ils ont siégé à l’époque de la CMP. Faute de représentativité à l’Assemblée et de présence dans l’arène socio-médiatique, les leaders en question se font une santé politique sous la coupe du parrain de la CMAS. Pourtant, il ne faut pas exclure le fait que la plupart d’entre eux n’hésiteront pas à « candidater » en 2023 pour remplacer celui dont ils demandent la tête : IBK. Leurs ambitions (…)
BAMOÏSA
Source: Nouvel Horizon Mali