Le collectif des jeunes composé à la tête de : Christelle Astou Cissé, Anselme Kama, et Lalia Sanogo avec la participation des jeunes de collectif «Stop aux arnaques d’Orange Mali» des réseaux sociaux, projettent le quatrième round de boycott d’une semaine en mi-février prochain, suivi d’une grande marche.
L’objectif de ce boycott d’une semaine, et d’une marche de protestation est de faire plier la société de téléphonie mobile orange Mali à baisser ses prix d’appel téléphonique, SMS, et l’internet pour les consommateurs Maliens.
Selon l’initiatrice du boycott, Astou, Orange-Mali est trois fois plus chère au Mali que les autres réseaux Orange de la sous-région, pour elle, y a une énorme différence entre les prix et la qualité des services d’Orange-Mali et les autres Orange de la sous-région. Pour les mêmes services, un client Malien paye parfois le double de son homologue de la sous-région. Les prix du Mali sont excessivement élevés, s’exclame-t-elle.
À titre d’exemple, le Sénégal (500 MO vendus à 2.000 FCFA avec un très bon débit) et le Niger (500 MO vendus à 500 FCFA un débit bon). Or, au Mali, Orange-Mali vend 500 MO à 4.700 FCFA avec un débit médiocre, a-t-elle avancé. Sans compter que le répondeur dans la sous-région est gratuit mais au Mali, Orange perçoit des millions par jours, sur les répondeurs des clients.
L’appel au Mali coûte 108 francs CFA/mn, alors qu’il est de 60 francs CFA, au Sénégal par le même opérateur Orange; les SMS sont à 25 francs CFA contre 10 francs CFA. Le Mali est le seul pays où, après quatre sonneries, le répondeur se déclenche, ce qui est pénalisant. C’est pour mettre fin à toutes ces pratiques que le 1er décembre passé, nous avons organisé le premier boycott qui a été suivi sur l’ensemble du territoire malien, par des nombreux fans de notre page Facebook dénommée «Stop aux arnaques de Orange Mali». Ce groupe compte aujourd’hui plus 16. 000 personnes.
Après ce premier boycott d’une journée, un autre boycott a été de soixante-douze heures a eu lieu du 23 au 25 décembre, le troisième round a lieu du 29 au 1er janvier et le quatrième round aura lieu en mi-février et va durer une semaine, et sera suivi d’une marche de protestation, c’est-à-dire une marche pacifique avec des slogans.
Si après y a pas de résultat nous iront en un mois, a-t-elle précisé. Ce boycott va constituer à retirer pendant une semaine les puces Orange-Mali dans des téléphones et à débrancher les connexions internet Orange-Mali. Afin de contraindre l’entreprise à revoir considérablement à la baisse ses tarifs et à améliorer la qualité de la connexion qu’elle offre aux Maliens.
Le groupe «Stop aux arnaques de Orange Mali» est un groupe neutre, à la fois apolitique et non lucratif n’ayant aucune ambition, aucun lien politique et n’ayant reçu aucun fonds quelconques de part et d’autres. Il vise purement et simplement la baisse du coût des services et l’amélioration de la qualité d’Internet sur toute l’étendue du territoire national, sans passer par la violence.
Le choix d’Orange parce que aujourd’hui, Orange est leader sur le marché de la téléphonie mobile, avec plus de 18,5 millions d’abonnés en 2014 et 96% du marché de l’internet fixe 2015. Si l’Orange se plie Malitel le fera forcement, a-t-elle conclu.
Baba DIARRA
Source: L’Express de Bamako