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Statut du leader de l’opposition politique : «Le décret est une montagne qui a accouché d’une souris», dixit Soumaïla Cissé

Le projet de loi portant sur le statut de l’opposition politique au Mali a été adopté par le conseil des ministres du mercredi 12 août 2014. Le projet a été voté par l’Assemblée et Soumaïla Cissé, président du principal parti de l’opposition parlementaire (URD), a été désigné comme le chef de file de l’opposition.

SOUMAILA CISSE CANDIDAT PRESIDENTIELLE 2013 URD SECOND TOUR

L’adoption de la loi du statut de l’opposition et la désignation du Chef de file de l’Opposition par le pouvoir actuel ont été salués et appréciés à plus  d’un titre par les défenseurs de la démocratie malienne.

Mais, force est de constater que l’application du décret se fait désirer. «L’Urd, notre parti, est dans l’opposition que nul ne s’y méprenne. Et ce n’est pas la création du statut du chef de file de  l’opposition qui changera quelque chose. Je voudrais vous assurez, en réaffirmant que notre liberté d’opinion, que nos prises de décision ne seront pas bradées à l’aune d’un décret», a assuré Soumaïla Cissé lors de la conférence nationale du parti de la «Main Tendue» le week-end dernier au CICB.

«Ce décret tant attendu, qui devrait permettre au chef de file de l’opposition de conforter la démocratie, est une montagne qui a accouché d’une souris», a poursuivi l’opposant.

Avant d’indiquer qu’il n’allait jamais accepter d’être la seule institution de la République dont les cadres et collaborateurs sont nommés en Conseil des ministres. «Pensez-vous que nous allons accepter d’être la seule institution de la République dont le personnel de soutien est entièrement désigné par un ministre, y compris nos plantons, nos chauffeurs, nos secrétaires ? Ce décret est tout simplement irrecevable pour nous, et dans sa forme et dans son fond», a-t-il martelé.

«Le pouvoir actuel, qui se dit pourtant démocratique, s’est accaparé des medias d’Etat en excluant l’opposition qui ne bénéficie même pas du droit de réponse, contrairement à la pratique démocratique qui veut que ce droit lui soit garanti», a déploré M. Cissé.

Et le président de l’Urd de conclure: «nous demandons que les medias d’Etat soient ouverts à l’opposition. Nous demandons aux pouvoirs de libérer l’ORTM. C’est un service public, un patrimoine commun de tous les Maliens» !

A.Touré

 

Source : Le Matin

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