Deux jours durant, du 15 au 16 décembre derniers les pays de l’espace CEDEAO ont été invités par Gorée Institute à prendre part à un espace échange au Sénégal sur la situation actuelle des pays. Le Mali fortement représenté a donné une tonalité particulière aux échanges compte tenu de la situation politico-sécuritaire fortement dégradée depuis quelques années.
Pendant deux jours, au cours de cette rencontre régionale, les réflexions ont porté sur le thème d’une actualité brûlante “la stabilité démocratique comme solution à la consolidation de la paix en Afrique de l’ouest“. Le but recherché à travers cette rencontre était de pouvoir contribuer à un espace démocratique accru et processus décisionnel politique inclusif, représentatif à tous les niveaux. L’axe géographique du sahel se prêtait à cet exercice de haute volée intellectuelle.
L’initiateur de ce cadre de réflexion, l’Institut Gorée est une organisation panafricaine de la société civile travaillant à la promotion de sociétés africaines paisibles, autosuffisantes et ouvertes à l’Afrique. Conscient du fait que la stabilité démocratique et la consolidation de la paix se renforcent mutuellement, ce laboratoire d’idées généreuses a tenu à les conceptualiser comme une voie vers la consolidation de la paix pour tenter d’identifier des perspectives et les défis d’un espace civique réactif.
Lors de cette rencontre, il s’agissait également de créer un espace dans lequel les acteurs politiques et civique peuvent collaborer, influencer et participer à des processus politiques légitimes transparents et responsables.
Pour l’Institut Gorée, les défis liés à une meilleure gouvernance tiennent, entre autres, à la stabilité institutionnelle et politique, à la transparence dans la gestion des ressources publiques, levains à une amélioration des conditions de vie des populations.
Faut-il rappeler, que l’Afrique de l’Ouest est traversée par un reflux d’instabilité notamment au Mali, au Burkina-Faso, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Togo, en Guinée Bissau. Partout dans ces pays, la démonstration est faite que ces crises trouvent leurs origines dans un déficit de représentativité entre les citoyens et les dirigeants. La gouvernance, pour être optimale, doit alors prendre en compte les préoccupations des parties prenantes afin d’assurer le développement durable.
C’est dans ce sens que les séries d’études conçues par Gorée Institute constituent un point d’entrée basées sur des expériences pour mettre en œuvre un “Power of Dialogue“ pour la période 2021-2025. L’objectif avec cette initiative est toujours de promouvoir un espace démocratique pacifique et une prise de décision politique inclusive, réactive et représentative à tous les niveaux.
Les délégués du Mali à cette rencontre l’association Démocratie101 (D101) issus des organisations de la société civile ont brillé par la qualité de leurs contributions. Connue et très active sur la scène nationale, Madame Coumba BAH communicante genre non moins présidente d’honneur de D101 et Samerou DIALLO coordinateur exécutif national de D101 étaient très attendus sur l’échiquier sous-régional. Les espoirs n’ont été déçus du fait de leur aisance remarquable à accomplir le survol très intéressant du cas malien, un cas d’école.
Pendant ces deux jours, ils ont frotté et limé leur cervelle contre d’autres experts venant d’horizons divers sur les situationsd’instabilité politique qui prévalent dans nos différents pays de l’espace CEDEAO.
Cependant, une attention particulière a été accordée à la situation sociopolitique économique du Mali à travers une présentation de M. Fousseyni Doumbia constitutionnaliste, Docteur en droit public et professeur à la faculté de droit public de Bamako, non moins expert du Comité National du Salut du Peuple CNSP.
En termes de perspectives pour le Mali, nos deux représentants, dans le cadre du programme 2021-2025 ont à cœur d’œuvrer pour une transition réussie, gage d’un approfondissement de la démocratie, vecteur de paix, de stabilité et de développement.
Ousmane Mariko
Source: L’Informateur