Selon le FUSI-Mali, la patrie malienne appelle et interpelle tous ses fils, face à la nécessité de sauvegarder les fondements de la République et l’intégrité du pays. Il dit avoir pris acte de la désignation du président, du vice-président et du 1er ministre de la transition; et se dit par ailleurs soucieux des enjeux de la transition et de la souffrance du peuple malien sous le coup des sanctions de la Cédéao des chefs d’Etat. Le FUSI-Mali affirme également l’impérieuse nécessité pour le peuple malien à accompagner les autorités de la transition afin d’avoir une transition réussie.
Selon Ladji Dembélé, la quasi-majorité du peuple a souhaité que les militaires dirigent la transition, les hommes politiques ayant perdu toute crédibilité. Cette volonté devrait être respectée et accompagnée par la Cédéao, a-t-il ajouté. Cependant, le FUSI-MALI était surpris de constater que la Cédéao a mis en cause certaines parties de la charte ignorant ainsi la volonté du peuple malien.
Selon Ladji Dembélé, la Cédéao devrait plutôt accompagner le peuple malien pour une bonne
réussite de la transition en toute souveraineté au lieu de le sanctionner. Mais par manque de respect pour le peuple malien, affirme-t-il, elle a voulu aggraver la souffrance des citoyens
en infligeant un embargo qui asphyxie l’économie malienne.
Le FUSI-MALI souhaite une Cédéao des peuples et non une Cédéao des chefs d’Etat contre
les peuples. Pour M. Dembélé, la réussite de la transition est obligatoire. Il invite alors les Maliens à une union sacrée autour des autorités maliennes afin de les aider à mettre en œuvre la feuille de route issue des concertations nationales, à lutter contre la corruption afin d’avoir des dirigeants bien élus au service du peuple à la fin de la transition ; à défendre les autorités contre les ennemis du pays qui cherchent à les discréditer à tout prix ; à défendre la souveraineté et l’intégrité du pays afin d’avoir un Mali sécurisé.
Par ailleurs, le front remercie les populations des pays de la Cédéao qui ont fait sienne la souffrance du Mali. Et les invitent à rester unies et de former un front contre la syndicalisation de la Cédéao au service des chefs d’Etat.
Par ailleurs, le FUSI-MALI a manifesté son mécontentement concernant la non-levée des sanctions contre le Mali et envisage de mobiliser le peuple pour un sit-in devant le siège de
la Cédéao dans les jours à venir, afin qu’elle respecte les Maliens et accepte leurs décisions,
«car le peuple est souverain».
Asso Coulibaly
Source : Sud Hebdo