Le chef de file de l’opposition met tout de son côté afin de l’emporter au soir du 29 juillet. Quitte à aller dans la superstition pour parvenir à ses fins.
Parfois, le candidat Soumaïla Cissé fait savoir ce qui doit se savoir avant l’heure. 2 semaines plus tôt, il se faisait prier par un mouvement afin de se porter formellement candidat pour le fauteuil de Koulouba. Si cela reste une chose ordinaire au vu du contexte, il n’en demeure pas moins vrai que certaines choses amènent à réfléchir. Le chef de file de l’opposition s’est vu bénéficier du soutien de l’Alliance des démocrates rénovateurs (ADR).
C’est justement là où on est tenté de dire que l’histoire se répète. Composée d’environ 20 partis ; l’ADR 2018 est dirigée par Tamba Dagnoko et président du parti MDD. Si l’opinion ne se souvient plus des dessous des autres élections présidentielles, des observateurs avisés du giron se retrouvent au sein de votre quotidien préféré. En effet, il est bon de rappeler que Soumaïla Cissé encore candidat à Koulouba, avait eu recours à l’ADR.
Il s’agit du porte-étendard de l’ADEMA qui, en 2002, faisait face à un certain ATT. Évidemment, il n’était pas encore à la tête de l’UEMOA et venait d’être mis à la place d’un certain IBK parti créer ce parti si familier aujourd’hui qui s’appelle RPM. L’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD) avait décidé de soutenir Soumaïla Cissé alors candidat de l’ADEMA. Cette plateforme politique a énormément de similitudes avec celle qui vient de rejoindre le Soumi député à priori superstitieux.
Et pour cause, il s’agit cette fois de l’Alliance des Démocrates Rénovateurs. Si des analystes de la politique malienne indiquent que les partis en son sein sont des formations satellites sans réelles assises politiques, Soumaïla Cissé a accepté de (re) partir avec l’ADR. Cela amène à se poser des questions car même si les contextes sont différents, le député de Niafunké est parti à la course à Koulouba avec le même acronyme remanié. En effet, le premier mariage en 2002 n’a pas été fameux.
Il y eut plus de déceptions et de larmes que de joie pour le candidat de la ruche politique qui avait une mainmise sur le giron politique malien de l’époque.
On dit toujours qu’on ne change pas une équipe qui gagne mais Soumi Champion a fait le contre-pied. L’explication pourrait demeurer ailleurs car ce sont les membres de l’ADR 2002 qui ont constitué le noyau de l’URD qui signifie Union pour la République et le Démocratie. Un bébé né du fruit de l’amour entre le candidat adémiste trahi et l’ARD qui a fait de lui ce chef de file de l’opposition chez qui les ralliements se multiplient et sonnent comme le début de l’alternance. Espérons que cette fois sera la bonne pour le président de l’URD qui vient de démissionner du Parlement panafricain pour s’installer à Koulouba à partir du mois d’Août.
Malgré tout, Soumi Champion reste fidèle à une chose : s’identifier à travers 3 lettres. Surement que ce cher IBK à qui il a promis de remettre les 500 millions annuels l’a plagié. A part le fait de s’appeler couramment IBK son parti aussi se reconnait par les 3 lettres que sont RPM. Pourvu que les génies du parti de la poignée des mains affichent le bon mot de passe pour le Président sortant : FIN.
- PAR BAMOISA
Source: Nouvel Horizon