Depuis son départ des affaires publiques, le président de l’Asma multiplie les rencontres avec les militants du parti, mais aussi les populations à l’intérieur du pays, qui viennent à sa rencontre. Si l’objectif premier est de travailler à l’implantation du parti, Soumeylou Boubèye en profite pour écouter les sollicitations des populations et essaie au tant que faire se peut de leur apporter un peu de réconfort. Comme ce fut le cas dans beaucoup de localités où il équipe et offre des médicaments à des centres de santé.
Partout il est passé, SBM tient des messages clairs et instructifs.
Face à des populations qui s’estiment abandonnées et oubliées des pouvoirs publics, il déclare : « J’ai toujours dit d’éviter de confier la destinée du pays à des aventuriers qui n’ont aucune idée de la souffrance des populations. » Selon lui, les paroles et les actes doivent être fondés sur la vérité. C’est pourquoi, dit-il, il est important de choisir des hommes de valeur.
« On ne peut pas régler une situation dont on ignore tout ou pour laquelle nous n’avons aucune compétence», affirme le président de l’Asma. Et SBM d’ajouter : « Il revient exclusivement aux populations d’ouvrir leurs yeux et de choisir des hommes et des femmes qui sont à même de connaître le minimum de leurs préoccupations et qui ont aussi les compétences nécessaires pour y faire face. »
L’ancien Premier ministre s’offusque du fait que ce sont généralement des gens qui ne connaissent pas l’étendue ou la diversité du pays, encore moins les conditions de vie des populations dans le pays profond, qui prétendent les gouverner.
Pour lui, le Mali est devenu un pays de vendeurs d’illusions. « Ce sont ceux-là qui sèment généralement les graines de la division entre les Maliens et mettent le feu au pays. Car, il est plus facile de détruire que de construire », regrette-il.
Il préconise d’utiliser l’intelligence et les compétences au service du pays. Et d’éviter de surenchérir sur les difficultés qui assaillent les populations déjà meurtries.
Parlant de son parti, Soumeylou Boubèye rappelle aux militants que l’Asma est fondé sur la confiance et la solidarité qui entraineront forcément l’amour.
Aussi, les a-t-il instruits de travailler dans ce sens et de ne céder ni à la polémique ni à la provocation.
Aux populations, il conseille l’arrêt des achats de conscience des électeurs. Car, dit-il, une fois qu’un homme politique achète les voix des citoyens, il ne se préoccupe plus de leur sort, car dans sa tête, il n’a plus d’engagement vis-à-vis d’eux.
Selon lui, le militantisme et l’engagement politique des uns et des autres doivent se faire sur la base de la satisfaction de l’intérêt général et non individuel et clanique.
Il conclut toujours ses déclarations par le vœu de voir le Mali réconcilié et en paix, gage d’une cohésion sociale qui fonde une Nation.
Jean JACQUES