Après son élection à la tête du CNJ-Mali à la faveur du 6e congrès ordinaire tenu à Koutiala le week-end dernier, le nouveau président de la faitière de la jeunesse malienne a pris officiellement fonction le lundi dans l’enceinte des locaux du Conseil à Sotuba.
Pour la cérémonie de passation entre le nouveau président, Amadou Diallo, et le président sortant, Souleymane Satigui Sidibé, dans l’après-midi du lundi 2 décembre, le siège du CNJ-Mali a refusé du monde. Ils ont tous fait le déplacement pour réaffirmer leur attachement à la coalition formée autour d’Amadou Diallo. Ils, se sont surtout les 7 candidats membres de sa coalition, les délégués de certaines régions, sous les yeux du président sortant et du représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports Sinè Dembélé.
Premier à prendre la parole, le président sortant du CNJ-Mali, est revenu sur le déroulé du 6e congrès où trois sur onze candidats en lice ont fait défection à la dernière minute. A cet égard, l’ancien patron de la jeunesse malienne a donné sa part de vérité en ces termes.
“Dans ce congrès, notre souci a été surtout de faire en sorte que ce conseil puisse revenir aux associations et aux leaders de la jeunesse. Nous pouvons dire que cet objectif est atteint pour la simple raison qu’il n’y a pas eu de recommandations politiques, familiales, claniques pour qu’un jeune soit dans le nouveau bureau. C’est pourquoi je vais la tête haute. Je vais la tête haute encore parce l’essentiel du Mali se trouve dans ce nouveau bureau à travers sa jeunesse”, a soutenu M. Sidibé, rappelant qu’il n’est pas surpris du fait qu’il n’y a pas eu deux listes de candidature à Koutiala.
“Le comité exécutif est toujours composé des représentants des communes, des régions et des fédérations. A ce niveau dès qu’une liste majoritaire sort du lot lors d’un congrès c’est très difficile pour un autre candidat d’introduire une liste. A Bandiagara, il n’y avait pas deux listes, tout comme à Kayes, donc Koutiala n’a pas aussi fait exception à cette règle”, a justifié l’ancien patron de la jeunesse malienne tout en reconnaissant la neutralité du ministre dans le processus. “Que ces politiciens qui soutiennent les contestataires reviennent à la raison, car c’est la première fois dans l’histoire du congrès du CNJ-Mali que l’Etat a joué à la transparence, à la neutralité et à la sécurité du processus. Nous ne cesserons de remercier le ministre de la Jeunesse et des Sports Arouna Modibo Touré pour son sens patriotique. Il dit qu’il est prêt recevoir le nouveau bureau dès que possible. Idem aussi pour les partenaires du Conseil. Tout cela, parce que nous avons tenu l’un des congrès les plus crédibles de l’histoire du CNJ-Mali”, a ajouté Souleymane Satigui Sidibé, promettant qu’il ne sera pas l’ancien qui va les abandonner. “Je serai là dès que vous en exprimerez le besoin pour vous aider, vous orienter, vous conseiller, faire en sorte que le mandat qui vous a été confié puisse être accompli à hauteur de souhait”, a fait savoir l’ex-président du CNJ-Mali.
Pour le nouveau président Amadou Diallo, la recréation est terminée place au travail. C’est pourquoi il a soutenu qu’aussitôt après la passation son équipe va se mettre au travail, invitant l’opinion nationale et internationale à les juger trois mois seulement après cette prise de service.Le directeur national de la jeunesse a félicité le nouveau bureau et le président sortant ; il a réaffirmé tout le soutien du département à nouvelle équipe. “Je rends un hommage appuyé au président sortant Souleymane Satigui Sidibé pour son sens de l’écoute et sa franche collaboration avec la direction nationale de la jeunesse. Il n’a jamais posé un acte sans me consulter, tout ce qu’il a fait durant son mandat il a demandé d’abord mon avis, ce qui est rare en milieu jeune”, a soutenu Sinè Dembélé. Kassoum Théra
Les coulisses
Boycott surprise de Gousno, Sory Diarra et Abakary Touré
Les élections au niveau du CNJ-Mali n’ont rien à envier à une campagne présidentielle. Ainsi, à Koutiala, la plupart des candidats avaient leur staff de campagne, des véhicules 4×4 avec leurs photos. Cependant, la surprise de ce congrès a été sans nul doute le retrait de dernière minute des candidatures d’Ousmane Diarra, Sory Diarra et Abakary Touré. Pour la simple raison que dès leur arrivée, tous les candidats faisaient les yeux doux aux délégués pour avoir leurs suffrages sans tenir compte des négociations menées ça ou là afin d’éviter aux candidats d’aller au vote. Cependant, après l’échec des négociations, Gousno, tout comme Abakary avaient maintenu leur candidature. Idem pour Diallo.
Pour la petite histoire, Gousno a été le premier à entrer dans la cour de la salle de spectacles de Koutiala cadre des assises avec son mandat en attendant les autres candidats. Coup de théâtre, cinq minutes seulement avant le début du processus, il a quitté les lieux en compagnie de Abakary et de Sory Diarra. Avec ce scénario, Amadou Diallo était l’unique qui a apporté une liste. Car les 7 autres candidats ont formé une coalition autour de sa personne, nous a confié l’unique dame candidate Fatoumata Diouara. Et sur les 197 délégués mandatés pour le congrès (190 ont fait le déplacement de Koutiala), 135 ont voté pour la liste Amadou Diallo le plébiscitant à la tête de la faitière de la jeunesse malienne pour trois ans. Précisons que tout le processus s’est déroulé en présence du représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamady Gansiry Bathily, des autorités administratives et politiques de la Capitale de l’or blanc.
Le CNJ-Mali change de slogan, 8 des 11 candidats dans le nouveau bureau du CE
Le nouveau bureau exécutif du Conseil national de la jeunesse cmposé de 45 membres a été rendu public le lundi dernier. Au premier constat, il ressort que tous les anciens candidats, au nombre de sept, qui ont accepté le consensus autour d’Amadou Diallo occupent des postes de vice-présidents avec des charges spécifiques. Parmi eux ont peut citer Fatoumata Diouara, Drissa Coulibaly, Mahamane Ibrahim, Sid Ould Bagna, Habib Dakouo… Le secrétariat général est revenu à Mohamed Ibn Sory Diakité (il était aussi candidat) tandis que l’ancien secrétaire général Pinochet a été bombardé directeur exécutif. Un nouveau poste crée à la faveur du sixième congrès. Une autre remarque pertinente aux termes de ces assises, c’est le changement de slogan du CNJ-Mali, qui de “Unis nous bâtissons”, passe à “Unis nous bâtissons le Mali”.
Alkaïdi, Abdoulaye Touré et Mohamed Salia… récompensés
Ces assises ont été surtout une tribune pour reconnaitre des efforts de certains anciens du CNJ-Mali pour leur engagement auprès de cette structure afin d’instaurer un climat de paix, de cohésion entre les jeunes. Les anciens président Mohamed Salia Touré, Abdoulaye Touré ont été diplômés présidents d’honneur tout comme Alkady Touré. Il faut préciser que des attestations ont été aussu remises à beaucoup d’anciens du Conseil.
Kassoum Théra
Source: Journal Aujourd’hui mali