Après avoir récemment rencontré les parties opposées dans la guerre civile au Soudan, l’Envoyé personnel des Nations Unies affirme croire encore aux chances de mettre fin au conflit par le dialogue.
Vingt mois après le début des affrontements entre l’armée et les paramilitaires au Soudan, plus de 12 millions de personnes ont été forcées de quitter leur foyer. Le pays d’Afrique de l’Est est plongé dans une catastrophe humanitaire majeure, ce qui a motivé le récent déplacement de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour explorer les voies et moyens de mettre un terme à la crise.
« Je ne peux personnellement pas me résigner à l’idée que le deuxième anniversaire du déclenchement de la guerre en avril prochain se produira et passera sans que toutes les parties concernées, y compris tous les acteurs mondiaux et régionaux influents, n’exercent une pression collective extraordinaire sur les parties belligérantes et leurs partisans respectifs pour donner sérieusement une chance à la paix », a déclaré Ramtane Lamamra dans une interview accordée à ONU Info, au terme d’une visite au Soudan et en Ethiopie. Il y a respectivement rencontré de hauts responsables du gouvernement soudanais, dont le général Abdel Fattah al-Burhan, président de la transition et chef de l’armée, ainsi qu’une délégation des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Au cours de son voyage, le diplomate algérien a également rencontré « à plusieurs reprises » des acteurs de la société civile soudanaise. Il a souligné la nécessité de dialoguer avec un large éventail de groupes politiques et civils soudanais, notamment les femmes, les jeunes et les voix marginalisées. « Ce sont ces personnes qui continuent de souffrir du tribut intolérable de cette guerre déchirante », a-t-il indiqué.
S’il ne note pas « d’avancée particulière » à ce stade, M. Lamamra a exhorté les acteurs à penser aux souffrances de leurs compatriotes pour mettre fin à ce conflit dont les répercussions sont « graves pour le Soudan et toute la région ».
« Tous les acteurs doivent placer les intérêts du peuple soudanais au premier plan et comprendre qu’il ne peut y avoir de solution militaire à cette guerre », a-t-il insisté, avant d’inviter les parties belligérantes à arrêter les effusions de sang et ouvrir la voie à un « accord négocié » vers un processus politique crédible et inclusif au Soudan.
ODL/te/APA
Source : Apanews