C’est un dossier qui pourrait agiter très vivement  les relations diplomatiques entre le Mali et la Mauritanie voisine. Il concerne un compatriote injustement incarcéré depuis quelques années à Nouakchott où il s’est imposé comme le plus célèbre parmi la communauté malienne.

Transitaire de métier, ses affaires prospéraient merveilleusement dans le pays d’accueil jusqu’au jour où son altruisme l’a conduit aux geôles mauritaniennes par le truchement d’une sale affaire de meurtre. Il s’agit selon toute vraisemblance d’une présomption d’assassinat cousue de fil blanc pour autant qu’elle ne repose que sur une délation aux allures vengeresses de la personne préalablement suspectée d’en être l’auteur. Mais, sous le poids de tortures infra humaines infligées par l’impitoyable police d’une République islamique, le très respectable Yaya Cissé, abandonné par tous ceux dont il fut le bienfaiteur – finit par avouer avoir des liens avec un forfait auquel il n’était jusque-là associé que par la bienveillante assistance aux Maliens arrêtés par la police dans le cadre de l’enquête. C’est la même générosité qui lui vaut aujourd’hui d’être soutenu par des jeunes sympathisants et bénéficiaires de ses bienfaits,  qui affichent grande détermination à lui rendre justice. Pour ce faire, des offensives ont déjà commencé en direction de l’opinion nationale en vue de faire pression sur les autorités maliennes. C’est à cette fin que des parlementaires sont en train d’être démarchés afin qu’ils s’associent à un sit-in devant la représentation diplomatique de Mauritanie au Mali. Mais, de sources concordantes, le sort du compatriote injustement incarcéré ne tient qu’à la prédisposition de l’Etat malien à un échange de détenus. Comme quoi, les ennuis de M. Cissé ont bien pu provenir de cette intention voilée.

La Rédaction

Le Témoin