Il n’a pas su jouer. Il a dégagé le ballon qui l’a pris en pleine figure. Et avec lui, c’est tout le Mali qui était appelé à courber l’échine.
Housseini Amion Guindo dit “Poulo”, car c’est bien de lui qu’il s’agit, a confondu vitesse et précipitation dans sa haine contre un Président élu à la tête de la Fédération Malienne de Football, donc là où un homme politique n’a pas voix au chapitre, fut-il ministre des sports. Pathétique !
Il n’y a pas pire désaveu pour un responsable que de revenir sur une décision parce qu’elle est infructueuse, négative et ne saurait prospérer. C’est qui est arrivé au ministre Guindo qui nous promettait de bons avocats et engageait en même temps l’argent public dans une guerre perdue d’avance. C’est lui qui a démis la fédération malienne d’hippisme pour mettre en place une équipe de son choix à la tête de cette structure. Equipe composée de propriétaires de chevaux regroupés dans une association non affiliée à cette fédération et donc non reconnue pour se prévaloir du soutien d’un ministre responsable, au détriment d’autres propriétaires de chevaux, légalement et légitimement portés à la tête de la fédération. Qui n’ont fait qu’appliquer des lois et le règlement en vigueur contre un fossoyeur des deniers publics. Un puissant fossoyeur, de par sa manne financière et ses relations obscures.
Mais le football n’est pas une course de chevaux, et nous avions averti le ministre Poulo. Aujourd’hui il paye le prix de ses incohérences et de ses mensonges. Et au lieu de se taire, il veut se justifier. Que se reproche le ministre ?
Lisez ces extraits de ses inerties dans ” Le Procès Verbal ” :
” En dissolvant le bureau fédéral, mon but était de donner au pays les moyens de résoudre à l’interne la crise de la FEMAFOOT. Je savais que la FIFA suspendrait la FEMAFOOT suite à ma décision “.
Monsieur le ministre devrait plutôt savoir que la FIFA soutiendrait la FEMAFOOT et suspendrait le Mali.
Et Poulo d’ajouter :
” C’est ma décision qui a permis l’accord de règlement de la crise. Elle a permis aux deux parties de se mettre autour de la table pour discuter, ce qui n’avait pas été possible avant la dissolution du bureau. L’équipe de médiation désignée par le Premier ministre n’est pas plus respectable que le président de la République ou les autres personnalités qui, auparavant, avaient tenté sans succès une médiation. Si la médiation a abouti cette fois-ci, c’est parce qu’elle intervenait après que le bureau fédéral avait été mis en position de faiblesse suite à sa dissolution. Et dès lors qu’il y a eu accord entre les parties en conflit, je ne pouvais que revenir sur ma décision. Je n’avais aucune raison de maintenir des sanctions qui pouvaient empêcher nos jeunes de participer à la Coupe d’Afrique “.
Nous disons à César ce qui appartient à César. Tout le mérite de cette sortie de crise revient au Premier ministre. Et Poulo était obligé de se plier et de se dédire pour rester au gouvernement. Désormais, il doit garder dans sa cervelle que Baba Diarra est soutenu par une équipe sans laquelle le football malien pourrait trébucher. Lui il reste un ministre encombrant pour les sportifs. Il aurait mieux fait de se taire.
A bon entendeur salut!
Mamadou DABO
Source: Zénith Balé