Curieusement, les Maliens exprimaient une lueur d’espoir sur ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat. Comme étant celui qui permettra à la communauté économique ouest africaine de revenir à des meilleurs sentiments en corrigeant ses erreurs. En clair, on nourrissait l’espoir sur une ‘’probable’’ levée des sanctions à l’encontre de notre pays, imposées par la CEDEAO depuis son sommet du 9 janvier. Malheureusement, tel n’a pas été le cas lors de cette assise des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), d’autant plus que l’organisation des pays ouest-africains n’a pas bougé d’un iota sur les sanctions contre le Mali.
En effet, les Chefs d’Etat et de Gouvernements, selon le communiqué final de cette rencontre ouest-africaine, constatent avec regret qu’un calendrier n’a pas été mis en place, pour se conformer aux décisions de la conférence. « En conséquence, la conférence décide de : maintenir en place toutes les sanctions imposées au Mali, conformément à la décision prise le 9 janvier 2022. D’inviter les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable à la CEDEAO afin de permettre la levée progressive des sanctions. Rester saisie de la situation au Mali….» indique le document.Ainsi, elle (CEDEAO) a réitéré sa disponibilité à travailler, en collaboration avec l’Union Africaine et les Nation Unies, en vue d’apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée Conakry et du Mali, pour aider ces 3 trois pays dans la mise en œuvre du calendrier accepté. En même temps elle s’est félicitée des conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA, tenue le 14 janvier dernier, qui a approuvé toutes les décisions et sanctions prises à l’encontre du Mali.
A rappeler que lesdites sanctions sont relatives entre autres, à la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali à l’exception des produits pharmaceutiques, les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle de la Covid, produits pétroliers et électricités ; le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la BECEAO et la suspension du Mali de toute aide financière des Institutions Financières (BIDC et BOAD), en plus de celles infligées spécialement aux autorités de la Transition.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut