“La victoire est possible au Sahel ! ” Le G5-Sahel se retrouve les 15 et 16 février prochain à N’Djamena dans la capitale tchadienne. Objectif affiché et répété, “consolider les acquis” contre le terrorisme et tenir un discours résolument optimiste, contrastant radicalement avec les tensions de ces derniers mois.
Depuis le sommet de Pau, sur le terrain, les attaques meurtrières n’ont pas cessé, loin de là, mais la tonalité des discours a changé.
Le président Emmanuel Macron avait envoyé 600 hommes en renfort dans cette région grande comme l’Europe. Pour l’exécutif et les militaires français, le « sursaut » décidé à Pau a bien produit de « nombreux résultats tactiques ». Mais aujourd’hui, tout semble différent et la France pourrait tout remettre à plat.
Pour alléger sa présence, la France mise beaucoup sur le déploiement d’unités d’élite européennes au sein de la nouvelle force Takuba, chargée d’accompagner l’armée malienne au combat. Créé à l’initiative de Paris, ce groupement de forces spéciales qui rassemble aujourd’hui Français, Estoniens et Tchèques, est le « signe d’une prise de conscience grandissante des enjeux sahéliens qui sont cruciaux pour toute l’Europe », a fait valoir récemment le président français.
Paris doit officialiser cette première vague de retrait à l’occasion du prochain sommet avec les pays du G5 Sahel « programmé à N’Djamena pour les 15 et 16 février », a indiqué l’Élysée, précisant que le président s’y rendrait si le contexte sanitaire le permettait.
Une manifestation pour demander le départ de Barkhane du Mali avait été annoncée dans la capitale le 20 janvier avant d’être finalement interdite par les autorités. Quoi qu’il en soit, des décisions approchent pour l’opération Barkhane.
La France, engagée militairement depuis 2013 au Mali, y déploie ainsi qu’au Sahel 5.100 soldats dans le cadre de la force antijihadiste Barkhane. Mais la France s’apprête à «ajuster son effort» au Sahel, grâce aux «résultats obtenus», a fait savoir récemment le chef de l’Etat français Emmanuel Macron.
Paul Yapi N’GUESSAN
Source: Le Point