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Institut Universitaire de Gestion- I.U.G : Orabank et le Directeur Badra Macalou défient le Procureur Kassogué !

Après une courte période d’accalmie, le ‘’feuilleton I.UG’’ reprend de plus belle. D’abord avec une Assemblée conjointe SNESUP-SNEC qui a débouché sur une grève de 72 heures (8-10 février 2021), suivie automatiquement d’une autre grève de 5 jours, donc du 11 au 17 février. Entre autres motifs du débrayage, la décision unilatérale du directeur de l’I.U.G (et non D.G , titre qu’il usurpe puisqu’il n’est qu’un simple directeur nommé par arrêté ministériel) Badra Macalou d’annuler le test d’entrée à l’I.U.G, la non application par le recteur Balla Diarra des procès verbaux de conciliation, le non paiement des heures supplémentaires ainsi que de plusieurs autres dus et acquis (honoraires des cours du soir, primes de 13ième mois, entre autres .

 

Coup de tonnerre !

Au moment ou l’institut observe deux mouvements de grève devant déboucher à priori, sur une grève illimitée, les syndicalistes tombent sur un document de versement de frais d’un auditeur à Orabank. Quel scandale ! Et surtout quel déni de l’autorité de l’Etat, à la fois du directeur Macalou, mais aussi et surtout de la très culottée Orabank. En effet, depuis sa nomination à la tête de l’I.U.G qu’il voudrait, dit-on, détruire, au profit d’intérêts personnels et privés (écoles privées concurrentes notamment), le directeur Macalou s’était permis d’ouvrir un compte privé à la banque commerciale Orabank pour accueillir les fonds d’inscription à l’ I.U.G , et surtout aux cours du soir et autres cours délocalisés dans certaines régions et préfectures (Kayes, Mopti, Sikasso, San, Bla, Koutiala) , une sorte d’université ambulante avant l’heure, et ce,, pour assurer la formation continue des fonctionnaires et autres agents souhaitant approfondir leurs connaissances, mais ayant des contraintes liées à leurs occupations du jour. L’ouverture de ce compte défiant les textes de l’Etat qui exige que les fonds publics soient domiciliés au trésor public ou dans une banque ou structure étatique. Ayant constaté la pratique de plus en plus fréquente de la part de responsables véreux, l’ancien ministre des Finances, Dr Boubou Cissé, avait rappelé lesdites dispositions à tous les responsables. La lettre de Boubou Cissé en son temps avait été relayée par son collègue de l’Enseignement supérieur au recteur d’alors de l’Université des Sciences sociales et de Gestion de Bamako, (USSGB), Pr Samba Diallo.  Lequel, à son tour, par l’intermédiaire de son Secrétaire Général avait, selon nos sources, transmis ledit document au directeur Macalou, lui demandant de se conformer aux testes. Peine perdue. Macalou les a complètement ignorés, avant d’être à nouveau rappelé à l’odre. Rien à faire ! Quel culot ! Mais surtout quelle irresponsabilité des supérieurs ! Où mieux quelle complicité de ses supérieurs ? En effet, comment quelqu’un, un simple directeur, nommé par un simple arrêté ministériel, peut-il ignorer les instructions de ses supérieurs sans aucune sanction de quelque responsable que ce soit ? Allez savoir ? De notre point de vue, il y a forcement anguille sous roche. L’évidence saute aux yeux. Ainsi Badra Macalou continuera à percevoir les intérêts sur les centaines de millions de FCFA déposés à Orabank pour le compte de l’I.U.G-UFP (Unité de formation et de production communément appelée cours du soir). Il était question de 3 à près de 4% d’intérêt. Faites vos calculs sur la base de centaines de millions de francs CFA. Le directeur Macalou étant parvenu à corrompre des éléments influents de l’ancien bureau SNESUP de l’I.U.G pour fermer les yeux sur ses agissements. Les professeurs, rapportent toujours nos sources, se sont révoltés et ont mis en place un nouveau bureau dirigé par le très bouillant Moussa Keïta, avec la bénédiction du bureau Exécutif national. Le bureau a donc porté l’affaire devant le pôle Economique et Financier du procureur Kassogué. Macalou et ses complices ont été entendus à plusieurs reprises. Macalou fût même, un certain moment supposé mis en examen. Mais quel ne fut la déception des enseignants de l’I.U.G de voir ce même Macalou les narguer au vu et au su des  gardiens et autres personnels. Les enseignants étaient dépités au point de se poser des questions légitimes sur la soi-disant intégrité du procureur Kassogué. Lequel, compare un enseignant, lui a rappelé un autre procureur, Tessougué, qui avait innocenté, sous l’ère ATT, l’ancien ministre de la santé  Oumar Ibrahim Touré et ses acolytes dans l’affaire du Fonds mondial, alors même que des aveux avaient été obtenus. Le même Tessougué avait remis en liberté le maire du district, Adama Sangaré, à la surprise et à l’indignation générale des Maliens. Dans tous les cas, et pour revenir à l’I.UG, la seule chose que le procureur Kassogué avait obtenu, c’était la ‘’fermeture’’, selon nos sources, du compte illégal et le transfert des fonds dans les structures publiques. Et même là, il avait fallu, nous dit-on, plusieurs injonctions. Dans un premier temps, pour détourner l’attention, Orabank , confient nos sources, avait cessé de recevoir les versements au niveau du siège, mais les agences continuaient la manœuvre frauduleuse. C’est encore le syndicat (SNESUP) qui a fait ce combat et l’a rapporté au procureur Kassogué, qui aurait donc mis en garde Orabank une deuxième fois. Depuis, l’on croyait la pratique terminée. Jusqu’à mardi dernier où les syndicalistes surprennent un bordereau de versement ( le fac similé que vous voyez). En termes clairs, Orabank et Macalou continuent de défier et même de voler l’Etat malien en toute impunité. Récemment, les deux syndicats, SNESUP-SNEC, espéraient la réouverture du dossier à la lumière des nouveaux éléments. Par ailleurs, les experts admis du conseil d’Administration de l’USSGB, lors du conseil d’université tenu le jeudi 4 février dernier, ont souhaité un audit des fonds de l’I.U.G-UFP au regard de nombreuses irrégularités et autres points d’ombre. Le directeur Macalou et son ancien comptable, Kanouté, parti à l’IER, étaient les seuls signataires pour enlever les fonds de Orabank. Le Directeur Macalou avait refusé, toujours selon nos sources, de reverser dans le compte unique de l’Université (au Trésor public) un montant de quelque 47 millions. Il se serait juré de ne jamais le faire, même si pour cela, il devait perdre son poste. Il ne l’a pas fait et il est toujours à sa place ! Voulez-vous encore des preuves d’un double jeu malin dont sont acteurs tous ces gens ? Allez savoir !

Les enseignants de l’I.U.G sont convaincus maintenant d’une chose. L’I.U.G est l’objet d’un complot minutieusement organisé. Tout commence depuis la nomination par Me Mountaga Tall, alors ministre de l’Enseignement supérieur, de Badra Macalou à la tête de l’I.U.G. En effet, on ne peut, dit-on, mener une enquête de moralité sur la personne de Badra Macalou et le nommer à un poste de responsabilité. Quelques exemples suffisent à illustrer le ‘’cynique personnage’’. ‘’Lorsqu’il habitait un logement public (près de l’ECICA), il battait à sang  sa première épouse au point que ses voisins ont une pétition menaçant de lui régler son compte s’il n’arrêtait pas sa ‘’bassesse’’, rapporte une connaissance.

A la Flash où il avait obtenu des cours, les étudiants avaient exigé de remplacer celui qu’ils avaient surnommé le ‘’bluffeur’’, qui ne racontait que sa vie, qui ne connait rien…

A l’I.U.G, il s’est octroyé des cours qu’il n’a jamais dispensés et pour lesquels il avait été payé. Avant d’être directeur de l’I.U.G, il devait une somme de 450.000 FCFA qu’il n’aurait jamais remboursé à l’UFP (cours du soir) où il avait quémandé et obtenu quelques heures de misère. Devenu directeur, Macalou a refusé une bâchée 4X4 comme véhicule de service au motif que la bâchée, c’est fait uniquement pour le champ. Oubliant que le jour où il arrivée à l’I.U.G pour la 1ère fois depuis sa nomination, ‘’ il conduisait une sorte d’antiquité qui a souillé toute la cour de l’I.U.G  de ses huiles pourries’’, peste un enseignant.

Avant l’I.U.G, indique un autre, Macalou avait été nommé conseillé technique au ministère de l’Emploi par Hawa Keïta, qu’il avait sollicité et qui l’avait finalement nommé parce qu’ils étaient de la même région et que Macalou était un peu son griot à qui c’était difficile de refuser quelque chose. Il n’a jamais été choisi pour ses compétences. Il n’y durera d’ailleurs pas, puisque dès l’arrivée de Iba N’Diaye, il sera remercié sans honneur ni gloire. Depuis il végétait jusqu’à ce que Me Tall, ‘’pour se venger de l’I.U.G, dont un responsable lui aurait pourtant remis indûment la somme de 80 millions lorsqu’il devait se rendre à la Mecque’’, rapportent nos sources. Très remonté contre Mountaga Tall que certains accusent même d’avoir pris de l’argent pour nommer celui qui deviendra l’enfer pour les enseignants de l’I.UG. Le test qu’il veut annuler, c’est uniquement pour gagner de l’argent avec ceux qui ont les moyens. En effet, il y a deux ans, un semblant de test avait été organisé ; ‘’Semblant’’ de test parce que Macalou était le seul à détenir le code de l’ordinateur, mais aussi la clef d’entrée dans la salle.’’ Autrefois, celui qui avait le code n’avait pas la clé de la porte d’accès. Macalou s’est approprié les deux. Et on comprend pourquoi, ‘’confie un enseignant. L’année dernière, poursuit-il, le SNESUP  a boycotté le test pour protester contre le manque de transparence et l’implication  de l’AEEM par le directeur Macalou qui a donc organisé à sa guise le test d’entrée faisant admettre qui  il voulait « le résultat est à la mesure de la forfaiture : la plupart ne savent même pas ce qu’est un infinitif ; conjuguent deux verbes qui se suivent dans le genre : ‘’elles sont faitent’’ ; voilà la gestion de Macalou… ». Les cours délocalisés sont arrêtés à cet effet. Beaucoup d’auditeurs de l’intérieur, après avoir payé les frais et perdu des années ne savent plus où donner de la tête.’’ Il est plus facile d’étudier à l’I.U.G que d’obtenir son attestation’’, s’indigne une auditrice. Au même moment, poursuit-elle, il suffit d’avoir un bras long pour passer dans le bureau du directeur et obtenir son attestation dans les minutes qui suivent’’. Les cours sont souvent arrêtés faute de lumière pendant que deux gros générateurs achetés à des dizaines de millions sont là, sans aucune utilité : Au même moment, alors même qu’il n’y a pas assez de salles (les cours du soir dans Bamako même sont devenus des cours nomades qui se transportent d’année en année d’une école à une autre (Lycée de Daoudabougou, faculté de géographie, Institut Cheik Zayed…), le recteur Balla Diarra et ses collaborateurs voulaient s’octroyer des primes mensuelles dépassant les 300.000 FCFA . Pendant que les artisans eux-mêmes ne sont pas payés. C’est l’occasion de le rappeler, s’indigne un  autre professeur : « Le professeur Dem est mort dans des conditions inacceptables. Déjà maladif, il avait fait des mois sans être payé par le rectorat. Moi je suis fonctionnaire et ai un avantage que lui n’avait pas. Jai l’habitude de lui donner la misérable somme de 500 FCFA parce que ce jour j’étais moi-même fauché. Peu de temps après, il décédait. Comment dissocier sa mort de son travail, du traitement qu’il subissait…Oui, tout décès relève de Dieu. Mais Dieu n’exclut pas les circonstances. Donc personnellement, je suis convaincu que la mort de Dem, quoique déjà maladif, n’est pas étrangère au cynisme du recteur Balla Diarra, de ses collaborateurs, de Macalou, etc.

Au-delà des revendications ponctuelles, le projet des deux syndicats, SNESUP-SNEC, c’est de demander aux autorités dont ils ne mettent pas encore en doute le patriotisme, de sortir carrément l’I.U.G du giron universitaire afin qu’il devienne une grande école, un vrai institut dont la formation spécialisée est toujours meilleure à la formation générale dans les facultés. L’ex Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP) veut tout simplement retrouver son lustre d’antan, quelqu’en soit désormais le prix. A bon entendeur…

Sory Haïdara

SourceLe Point

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