De tous les sommets, jusque-là tenus sous l’égide du G5-Sahel, c’est celui qui s’est déroulé les 15 et 16 février 2021 à N’Djamena, la capitale Tchadienne, et qui compte pour le 7ème du genre, qui a suscité le plus d’intérêt auprès des pays et organisations internationales, même hors d’Afrique.
C’est ainsi qu’on a pu voir au nombre des participants, certains pays arabes et des partenaires de premier ordre comme l’Union Européenne (UE). De l’avis d’observateurs avertis, ce regain général d’intérêt pour le G5-Sahel est d’autant normal, quand on sait que le terrorisme ayant débordé le bassin sahélien, les autres pays limitrophes de ce bassin, tant à l’est qu’à l’ouest, sont alors contraints de se mobiliser pour jouer leurs partitions dans la lutte contre le terrorisme.
C’est ce qui explique la présence à ce sommet de N’Djamena, du président en exercice de la CEDEAO, le Ghanéen Nana Akufo Ado, ou encore du vice-président du gouvernement de transition du Soudan.
Si la première journée de ce sommet a été consacrée à des pourparlers à huis clos entre les Chefs d’Etat du G5 avec leur homologue français, en visioconférence, la deuxième journée, quant à elle, a permis d’aborder les questions sécuritaires mais aussi et surtout le problème du développement socio-économique de la bande sahélo-saharienne. Les spécialistes de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel sont unanimes à reconnaitre que pour relever le défi de l’insécurité dans cette partie de l’Afrique, il faille absolument combiner l’option militaire à celle du développement socio-économique des localités en proie aux actions des groupes terroristes.
C’est à cette fin que le projet ‘’Alliance Sahel’’ a été mis en orbite à l’issue du 1er sommet du G5-Sahel tenu à Bamako le 02 juillet 2017 et auquel le président français Emmanuel Macron avait pris part auprès de ses homologues des 5 pays du Sahel. Pour mener à bien cette option de lutte contre le terrorisme dans le Sahel, l’Allemagne et la France sont convenues d’intégrer dans le programme du ‘’Conseil franco-allemand de Défense et de Sécurité’’, un volet qui sera exclusivement consacré à l’aide aux pays du Sahel à travers le programme ‘’Alliance Sahel’’.
Selon ses initiateurs, ‘’l’alliance Sahel’’ est une approche socio-économique qui viendrait en complément de l’option militaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
A l’issue d’une rencontre au sommet entre le président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel, cette dernière s’était pleinement accommodée avec le fait que le programme ‘’Alliance Sahel’’ fasse partie intégrante de celui du Conseil franco-allemand de Défense et de Sécurité et en plus, elle avait même émis le vœu de voir cette initiative s’étendre à toute l’Union Européenne.
Ce qui est vrai et incontestable est que, de sa mise en orbite à aujourd’hui, sans tambour ni trompette, ‘’Alliance Sahel’’ va son petit bonhomme de chemin. De nos jours, ‘’Alliance Sahel’’ dispose de vingt-cinq contributeurs aux projets de développement au Sahel et son président, Arancha Gonzales Laya, ministre espagnole des Affaires Étrangères, de mettre à profit la tribune de ce 7ème sommet du G5 à N’Djamena pour annoncer d’autres ressources additionnelles, en ces termes :
El Hadj Mamadou GABA
Source : Le Soir De Bamako