L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a nommé à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo, ce vendredi 12 octobre 2018 à Erevan, en Arménie. Les délégations rwandaise et française ont confirmé qu’un consensus avait été trouvé à l’occasion du huis clos entre les chefs d’Etat et de gouvernement membres de plein droit. Mme Mushikiwabo était en concurrence avec la secrétaire générale sortante de l’institution, la Canadienne Michaëlle Jean, qui n’aura fait qu’un mandat.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, hôte de ce 17e sommet de l’OIF, l’a officialisé en conférence de presse ce vendredi à la mi-journée : Louise Mushikiwabo est la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie. Elle était jusqu’à présent ministre des Affaires étrangères du Rwanda.
Ce n’est pas une surprise, mais plutôt l’épilogue d’un feuilleton dont on connaissait l’issue à l’avance. On ne sait pas encore comment s’est déroulé tout à l’heure le huis clos des dirigeants – était-il tendu ? -, mais l’affaire était perdue d’avance pour Michaëlle Jean depuis l’avant-veille. Précisément depuis que le Canada a finalement abandonnée sa candidate dans la toute dernière ligne droite.
Ottawa, en se rangeant à la règle du consensus, qui penchait en faveur de Louise Mushikiwabo – soutenue par l’Union africaine, la France et la Belgique -, n’a présenté aucun candidat. Et c’est donc le Rwanda qui a vraisemblablement présenté l’unique candidature. Il se susurrait, ce vendredi matin avant la réunion, que Paul Kagame devait le faire en français. Ce qui serait une première dans une grande enceinte internationale.
Tout sourire, Michaëlle Jean et Louise Mushikiwabo sont apparues ensemble en conférence de presse. C’est la Canadienne qui a pris la parole en premier. La secrétaire générale sortante s’est gardée de lancer une dernière « flèche ». Elle n’a pas dénoncé, comme elle l’a fait jeudi à la tribune, « les petits arrangements entre Etats » qui lui ont coûté son poste.
Rfi