Les chefs d’État de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest sont réunis, jeudi 3 février 2022, à Accra, capitale ghanéenne. C’était lors d’un Sommet extraordinaire sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Par ailleurs, les dirigeants ouest africains ont épargné des nouvelles sanctions au Burkina Faso théâtre d’un coup d’État du 24 janvier dernier, contre le président Roch Marc Christian Kaboré. Cependant, ils demandent aux militaires un calendrier rapide de retour à l’ordre constitutionnel.
La situation politique au Burkina Faso était hier, jeudi, objet de discussion lors d’un Sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO sur le pays et des autres, notamment le Mali et la Guinée également théâtre d’un Coup d’État militaire en 2020 et 2021. Les dirigeants ouest africains ont par ailleurs, décidé d’épargner le Burkina Faso des nouvelles sanctions. Ils ont cependant, recommandé au chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration d’établir un chronogramme « assez raisonnable » pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Par ailleurs, un rapport de nos confrères de l’Agence France Presse, un participant à un sommet des dirigeants ouest-africains à Accra, a déclaré à sous couvert d’anonymat sur le média que « nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l’ordre constitutionnel ».
Cependant dans son discours, le président ghanéen, président en exercice de la CEDEAO, Addo Nana Akufo-Addo a été très ferme. « La résurgence des coups d’État dans notre région est un sujet de grave préoccupation », a-t-il déclaré. En moins de deux ans trois présidents démocratiquement élus ont été renversé par un coup d’État militaires dans la sous-région ouest-africaine. Selon le président Akufo-Addo, « cette évolution remet en cause le mode de vie démocratique que nous avons choisi ». Il a en outre, invité ses homologues à « rester fermes pour protéger la démocratie et la liberté dans la région ».
Le Burkina Faso a été cinq jours, après le renversement du régime du président Roch Marc Christian Kaboré, les chefs d’États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont sanctionné le pays de toutes les instances. Des observateurs s’attendaient des nouvelles sanctions au cours de ce Sommet extraordinaire de la part de l’organisme sous régional mais le pays a échappé cette fois. Pour cause, les chefs d’État demandent à la junte militaire d’établissement d’un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS