A quelques encablures de la tenue du 27ème sommet Afrique-France, que notre pays a l’honneur d’abriter, des grands travaux d’embellissements sont en train de se réaliser sur les grandes artères de Bamako. De gros moyens sont consentis pour rendre la ville plus coquette, à l’image d’une capitale, à hauteur d’accueillir une si importante rencontre internationale. Mais le hic dans cette opération d’embellissement de grande envergure, est que les voies intérieures de Bamako semblent être oubliées, au grand regret des populations.
Tous le gros des travaux sont axés uniquement sur les parties visibles de la capitale. Histoire de séduire les invités de marque. Pourtant, Bamako, c’est d’abord les quartiers qui la composent. A quand la réfection des routes internes ? La question mérite d’être posée. Au vu de plusieurs observateurs et citoyens lambda, cette action d’embellissement tape à l’œil.
Pour la simple raison, qu’elle ne concerne pas ce qui est le plus essentiel. Si le sommet ouvre la voie au développement, comment comprendre que les préparatifs ne s’opèrent pas dans une dynamique de développement durable. Tout est fait à la va vite. On se rappelle de la visite de Jacques Chirac au Mali. Tout a été fait pour faire plaire à l’ancien chef d’Etat français. Mais après, rien n’a été fait pour consolider les acquis.
Aujourd’hui, le Bamako n’a-t-il pas raison de dire que l’opération déguerpissement n’avait autre objectif que de rendre Bamako belle aux yeux des invités. De toutes les manières, il faut reconnaitre que les routes intérieures de Bamako sont dégradées et presque impraticables. C’est dommage que les plus autorités n’aient pensé à les refaire au nom du sommet Afrique-France.
Jean Goïta