Le torchon continue de brûler entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Selon les confidences faites par une source proche de la présidence ivoirienne à l’agence de presse française, la situation relative à la mise aux arrêts des soldats ivoiriens au Mali est juste une « prise d’otage » qui ne restera pas sans « conséquence ». Cette source estime que, de nouvelles sanctions pourraient être prises contre le Mali lors du sommet extraordinaire de la Communauté des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) qui se tiendra à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
“Il faut éviter la politique du pire”
« Si d’ici là rien ne se règle par la voie diplomatique, la Cédéao sera bien obligée de prendre des sanctions », a-t-elle notamment annoncé. Pour cette personne, la position de la Côte d’Ivoire est « claire ». « Nous privilégions toujours la solution diplomatique. Il faut éviter la politique du pire », a fait savoir la source. Ces mots interviennent en effet suite aux déclarations faites par le Colonel Assimi Goïta. Au «moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, (elle) continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice », avait-il déclaré après la libération de trois femmes soldats.
Le cas de Karim Keïta…
«Ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali », a-t-il poursuivi. Le président malien faisait notamment référence au fils de l’ancien président malien Karim Keïta ainsi que Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous M. Keïta. Ces propos confirment ainsi les rumeurs sur une contrepartie exigée par le Mali dans ce dossier. Rappelons que l’affaire fait grand bruit depuis le 10 juillet entre ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest.
Source: lanouvelletribune