Lundi 30 décembre 2019. Salle polyvalente de la chancellerie chinoise à Cotonou. L’ambassadeur de la République populaire de Chine près le Bénin, Jing Tao Peng réédite la soirée des médias. Occasion pour le diplomate chinois d’entretenir la presse nationale sur les relations sino-béninoises, et sur les troubles de Hong Kong et Xinjiang.
Les relations sino-béninoises se renforcent de plus en plus au lendemain du sommet de Beijing sur la coopération sino-africaine. Lequel sommet, a souligné l’ambassadeur, a ouvert une nouvelle ère de partenariat stratégique entre la Chine et l’Afrique en général, et entre le Bénin et la Chine en particulier. Toutes choses qui vont apporter de nouveaux fruits à la coopération bilatérale, vu que le Bénin participe activement à l’initiative “la ceinture et la route”. De même, les visites effectuées récemment en Chine par des membres du gouvernement, des élus locaux et de hauts fonctionnaires de l’Etat béninois ont renforcé « la confiance politique, la connaissance mutuelle et la coopération économique », a laissé entendre le diplomate chinois. Et de préciser que le projet de pipeline Bénin-Niger dont China national Oil and Gas Exploration and Development Company est en charge est le plus grand investissement privé direct dans l’histoire des relations sino-béninoises. Puis, il a mentionné la réhabilitation par la partie chinoise du palais des Congrès et du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. Sans oublier le don de riz de 4000 tonnes au profit des cantines scolaires, la formation de courte ou de longue durée de 200 Béninois. Et bientôt l’accès à la télévision par satellite pour 200 villages béninois, le projet ayant été réalisé depuis six mois.
Les troubles de Hong Kong
Revenant à l’actualité dans son pays la Chine, Jing Tao Peng s’est étendu sur ce qu’il appelle les troubles de Hong Kong depuis huit mois. L’histoire, fait-il observer, est que Hong Kong a été colonisée en 1840 par la Grande-Bretagne. Elle l’a officiellement retournée à la Chine en 1997 qui y mène la politique de “un pays deux systèmes”. Mais lorsque, souligne l’ambassadeur, “la Chine a proposé de modifier l’ordonnance sur les fugitifs et l’ordonnance d’entraide judiciaire en matière pénale afin d’empêcher Hong Kong de devenir un refuge pour les fugitifs criminels, les troubles ont commencé”. Troubles d’une rare violence où beaucoup de gens ont été battus à mort, soutient Jing Tao Peng. La “terreur noire” organisée par des extrémistes a affecté l’économie de Hong Kong. Terreur qui nullement, dit l’ambassadeur, n’ébranle la détermination du gouvernement chinois “à sauvegarder la souveraineté nationale de la Chine”.
D’une terreur à une autre, Jing Tao Peng parle du Xinjiang qui est la plus grande région autonome de la Chine avec un nombre important de minorités ethniques. Cette région a enregistré, entre 1990 et 2016, des milliers de violences terroristes du fait de l’extrémisme dû à l’ignorance et à la pauvreté. Mais aujourd’hui, rassure l’ambassadeur de la République populaire de Chine près le Bénin, grâce aux mesures prises par le gouvernement chinois contre le terrorisme et l’extrémisme, Xinjiang où cohabitent différentes confessions religieuses rayonne.
Et à Wilfried Léandre Houngbédji, directeur de la Communication à la présidence de la République et Saturnin Hounkpè, président du réseau Médias pour la coopération sino-béninoise (Mcsb), de saluer les efforts de la Chine, qu’ils qualifient de pays-continent au regard de son étendue.
Au terme de cette deuxième soirée des médias faite d’agapes, le tirage au sort du jeu-tombola initié par l’ambassade a permis à la délégation du quotidien La Nation d’enlever les deux grands prix. Comme ce fut aussi le cas à la première édition.