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Société : Quand les aide-ménagères retournent au village

Très sollicitées par de nombreuses familles à Bamako, les aide-ménagères occupent une grande place dans le quotidien de beaucoup de famille. La plupart d’entre elles retournent au village à l’approche de l’hivernage pour aider leurs parents dans les travaux champêtres, pour certaines. Mais pour d’autres, c’est pour se marier. Ce départ massif des aide-ménagères à Bamako entraine un vide dont beaucoup de femmes souffrent dans les grandes villes comme Bamako.

Pendant la saison sèche plusieurs jeunes filles de la campagne viennent dans les grandes villes à la recherche d’emploi. Ces jeunes filles sont généralement utilisées pour les travaux domestiques dans les foyers. Elles effectuent plusieurs tâches telles que la cuisine, la lessive, le nettoyage… Elles sont aussi chargées de prendre de l’eau du robinet au quartier, quand ce n’est pas le centre-ville, ou au puits, de piler le mil, de garder les enfants. Leur salaire varie entre 10.000 à 15000 F CFA.

Ces jeunes filles viennent travailler à Bamako pour satisfaire certains besoins, tels que l’achat de trousseaux de mariage et d’autres besoins de leurs familles, ou pour aider leurs parents au village.

A l’approche de l’hivernage, la plupart de ces braves jeunes filles rentrent au village pour les travaux  champêtres, d’autres pour se marier.

 « Je  suis  enseignante,  et  quitte  mon  domicile  depuis  6h30  pour  être  à  l’heure. Je  confie  la  garde  de  ma  petite  fille  de  2 ans  à  ma  bonne  « Djélika »  sans  crainte  et  avec  l’esprit  tranquille. Elle  fait  toutes  les  corvées  de  la  maison, elle  prépare,  fait  la  lessive, les  vaisselles… Je  rentre  à  la  maison  à  18h,  mon  seul  travail  est  de  préparer  le  diner  pour  la  famille.  La  courageuse  Djélika  fait  tout !… Mais, je commence à me faire des soucis dès l’approche, car je sais qu’elle doit rentrer au village… », explique Mme  Diarra  Sira  Traoré, la patronne.

Korotoumou Coulibaliby est originaire de Fana dans la région de Ségou et elle s’apprête à retourner au village natal, après 9 mois passés à Bamako : « L’hivernage  a  déjà  commencé, donc  je dois rentrer  au  village,  la semaine  prochaine. J’attendais juste que ma  patronne  trouve  une  autre  aide-ménagère, parce qu’elle a été  très  gentille  à  mon  égard et  elle  a  beaucoup  fait  pour  moi… J’ai  acheté  pleins  de  choses  pour  la  famille,  une  paire   de  chaussure  et  deux  complets  (wax)  pour  mon  père,  un  Bazin  moins  riche  pour  ma  mère  et  un  sac  d’écolier  pour  chacun  de  mes  3  frères »

Madame Traoré Mariam Sissoko, employeuse d’aide-ménagère explique comment la situation peut être vraiment difficile pour elle, sans aide-ménagère,  car elle doit s’occuper de son foyer et en même temps partir au travail. « Quand je pars au travail, elle s’occupe de ma fille ainsi que de la maison et le soir, quand l’enfant ne dort pas, elle s’en occupe pour que je puisse apprendre mes leçons. Sans elle parfois je suis obligé de rester à la maison pour m’occuper des travaux ménagers. Ce n’est pas du tout facile pour moi… », selon Mme Traoré.

Ainsi le retour massif chez elles, des aide-ménagères a des conséquences sur la vie dans les foyers et ménages de Bamako, dont le plus visible est la rareté et donc la cherté du salaire de celles qui ont décidé de rester à Bamako.

Fatoumata  Dramé

(Stagiaire)

Source: L’Aube

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