25 mars 2020-25 avril 2020, un mois jour pour jour, samedi dernier, que le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé a été enlevé par des hommes armés dans le cercle de Niafunké. Au moment du rapt, le désormais Député de Niafunké était en campagne pour la députation avec certains de ces militants. Cependant si ces compagnons ont été libérés, Soumaila Cissé lui-même reste sans nouvelle. Selon son chargé à la communication Nouhoum Togo, « rien ne bouge ».
Depuis sa disparition, un comité de crise a été mis en place par son parti l’URD, l’Union pour la République et la Démocratie, pour sa libération. « À ce stade de la chose, nous ne pouvons pas dire concrètement qui est le ravisseur, qui l’a pris, pour quel motif nous ne le savons pas », regrette Nouhoum Togo membre du comité de crise. « Les négociations sont en cours, mais aucun retour rassurant n’est disponible », poursuit-il.
Une commission de crise mise sur pied par le gouvernement avec à sa tête l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maiga ne rassure pas non plus. Pour notre interlocuteur, les actions ne sont pas satisfaisantes. Il dénonce « le silence radio au niveau du plus haut sommet de l’État ». « Ibrahim Boubacar Keita dans son adresse récent à la Nation disait: « nous souhaitons que nous retrouvions Soumaila Cissé », mais ça s’arrête là. Nous n’avons pas vu des gestes ou des comportements qui rassurent les proches et la famille de Soumaila », déplore Nouhoum Togo. Le parti s’inquiète du fait qu’à ce jour aucun groupe armé n’ait revendiqué l’enlèvement du député reconduit de Niafunké et pour quel motif ?
À la question de savoir si Soumaila Cissé se porte bien. « Personne ne peut le dire », répond Nouhoum Togo. Selon lui, ce sont des informations qui circulent que personne n’a la confirmation.
Après de nombreuses rencontres avec certains responsables du pays, le parti l’Union pour la République et la Démocratie se dit plus que mobilisé pour la libération de son président.
Haidara
LE COMBAT