Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

SITUATION SOCIO-POLITIQUE AU MALI  : LA MÉDIATION DES CHEFS D’ÉTAT DE LA CEDEAO VA-T-ELLE DÉNOUER LA CRISE ?

En vue de trouver une solution à la contestation qui agite le Mali depuis un moment, cinq 05 Chefs d’Etat de la CEDEAO ont pris part à Bamako jeudi 23 juillet 2020 à la rencontre entre les différentes parties. C’est dans ce cadre que nous nous sommes approchés de quelques citoyens pour recueillir leurs impressions.

Selon Ousmane Maïga, contentieux : « je pense que c’est une bonne chose pour une solution durable à cette crise qui n’a que trop duré, la CEDEAO doit écouter le peuple malien dans sa globalité. Parce que la CEDEAO est au courant de tout ce qui passe au Mali ».

Mohamed Koné, agroéconomiste : « je pense que la CEDEAO ne joue pas franc-jeu dans cette médiation. La première tentative n’a pas été une réussite, par contre dans son rapport au président nigérien Mahamadou Issoufou, Goodluck Jonathan a laissé comprendre que toutes les parties prenantes étaient d’accord avec les propositions de sortie de crise soumises par l’organisation (déclarations démenties par les syndicats des magistrats qui les estiment pour la plupart contraires à la constitution et les leaders du M5). C’est son rôle en tant qu’organisation sous-régionale que de chercher à trouver un compromis entre le peuple et le régime en place pour la stabilité géopolitique de la région. Sauf que ce rôle devrait se jouer sans parti-pris, en respectant la position des uns et des autres tout en ayant égard à la constitution malienne. Ce n’est pas en se comportant en sauveur du régime que la CEDEAO trouvera une solution à ce problème mais plutôt en situant les responsabilités des causes profondes et immédiates de toutes ces contestations ».

Boubacar TRORE : « de mon point de vue, toutes ces missions ont une obligation de moyens et non forcément de résultat. Je suis d’ailleurs favorable à une solution à la malienne (inter-maliens). Je suis de ceux qui pensent qu’on a encore une réserve de ressorts sur lesquels on peut toujours s’appuyer pour juguler la crise. La CEDEAO est dans son rôle et elle a des limites. C’est à nous de montrer à la face du monde qu’on est mature et qu’on peut bel et bien s’en sortir tout seul sans recourir toujours à l’arbitrage et au génie des autres. J’ai vraiment honte de voir mon pays solliciter tous azimuts les bons offices es des autres, en tant qu’Etat-nation, censé avoir la souveraineté pleine et entière quoique mise à mal ces dernières années ».

Ibrahim Diabaté, Analyste politique : « le recours incessant du Mali à la médiation, voire l’arbitrage de la Communauté Internationale dans la gestion des crises qui assaillent le pays, s’explique par la rupture de confiance entre les pouvoirs publics et les gouvernés, entre Maliens tout court (rupture de dialogue). Cette rupture est due en partie, au non-respect de nos engagements et accords endogènes. Nos autorités ont la manie de violer leurs propres engagements, allant jusqu’à violer les lois de la République, pire la loi fondamentale, censée être au-dessus de tout. C’est pourquoi, le pays est géré par les accords, conçus, négociés par d’autres ne maîtrisant pas forcément les causes profondes de nos crises et leur complexité ».

Gaoussou TANGARA

NOUVEL HORIZON

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance