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Situation sécuritaire au Mali : Les performances discrètes des forces spéciales de la Sécurité d’Etat

Certes, cela peut paraître comme un non-sens que de lancer des fleurs à un service de sécurité d’Etat, parfaitement dans son rôle en mettant hors d’état de nuire des grands bandits instrumentalisés d’atteinte à la sûreté nationale ; mais la prouesse et le coup de filet réussis par la Direction Générale de la Sécurité d’Etat malienne (Dgse) en amont, pendant et après le 27è Sommet Afrique-France méritent d’être mentionnés et contés, voire suffisamment médiatisés. L’impressionnant dispositif global de sécurité mis en place pendant le sommet a tout d’abord dissuadé les terroristes de toute tentative d’attentat, avant que, vendredi dernier, la Dgse n’appréhende à Bamako deux présumés terroristes en possession de matériel de guidage Gps, de munitions et d’explosifs. Cette arrestation qui sauve Bamako d’un carnage certain est un exploit parmi tant d’autres à l’actif des forces spéciales de la SE depuis l’arrivée très saluée de Moussa Diawara à la tête de cette structure stratégique dans le système de défense et de sécurité du Mali.

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La nouvelle est tombée le vendredi 27 janvier dernier comme un soulagement national, plus particulièrement pour les habitants de Bamako: la Direction Générale de la Sécurité d’Etat (Dgse) a interpellé deux hommes, des présumés terroristes qui s’apprêtaient à commettre un attentat de grande envergure dans la capitale. Leur cible était, semble-t-il, un lieu public fréquenté par des étrangers, notamment des Occidentaux. Il en existe effectivement à souhait à Bamako.

Les deux (présumés) djihadistes appréhendés par les forces de sécurité spéciales de la SE ne sont pas des inconnus des services de renseignements maliens. Il s’agit de deux jeunes qui sont affilés à des groupes armés du nord du Mali. En effet, selon des sources sécuritaires, le premier s’appelle Marhi Barka Ben Erzagh, un repris de justice, membre du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao). C’est au cours d’un contrôle de routine qu’il a été arrêté à Magnambougou, quartier populaire de la commune VI. Le jeune homme est connu de la sécurité d’Etat car il avait été arrêté en 2012 à Gao et c’est suite à un échange de prisonniers qu’il avait été libéré. Dès son retour à Gao, il a pris les armes avec les djihadistes du Mujao en 2013. Il connait très bien Bamako parce qu’il est un ancien chauffeur d’une compagnie de transport entre Bamako et Gao. Quant au second, il se nomme Mikaïlou Mahamoud Dicko, un grand bandit proche du mouvement Al Mourabitoune. Mikaïlou est un terroriste très dangereux ; il avait été dépêché à Bamako en repérage des hôtels, résidences, restaurants et autres lieux de loisirs que fréquentent les Occidentaux avant d’agir. Plus précis encore: l’attentat était prévu pendant le sommet Afrique-France tenu les 13 et 14 janvier. Mais compte tenu des mesures prises pour le Sommet, les terroristes ont décidé de le reporter en comptant sur un éventuel relâchement dans le dispositif sécuritaire à Bamako. Finalement, l’attentat devrait être perpétré en fin janvier. Fort heureusement, les éléments du général Moussa Diawara ont déjoué ce sinistre projet. Les deux terroristes sont actuellement aux mains des services de sécurité. Et les enquêtes se poursuivent.

Un autre drame, sans doute similaire à celui de Gao, a été évité à Bamako car les terroristes interpellés avaient sur eux des équipements particuliers, dont des systèmes Gps, des munitions et des explosifs.

En plus, Mikaïlou était lié au groupe Al-Mourabitoune du terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, groupe qui a revendiqué l’attentat à la voiture piégée du 18 janvier à Gao, qui a fait 77 morts.

Comme souligné plus haut, la Dgse n’est pas à sa première action d’envergure dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation du territoire national. Les forces spéciales de la Sécurité d’Etat se sont fait particulièrement distinguées au cours des deux dernières années, sans grand tapage. Elles ont mis sous l’éteignoir des auteurs de plusieurs actes terroristes dans la capitale.

Des documents archivés révèlent qu’en 2015, les forces de la Dgse ont mis le grappin sur le groupe d’Hassan Dicko dit Leila, principal adjoint de Hamadoun Kouffa. A son arrestation, il avait en sa possession un important lot de pistolets mitrailleurs, de grenades et de cartouches. Il formait avec Ali Sangaré, chauffeur de taxi, et Ayouba Sangaré, logisticien, un trio de choc. Tous appartiendraient à la cellule jihadiste basée à Bamako et ont à leur actif des attaques menées à Bamako et à Baguinéda, ainsi que des attentats contre la Minusma.

En 2016, le 5 mai, Yacouba Touré, n°2 du groupe terroriste Ançar Eddine du Sud, tombe. Il se faisait passer pour un marchand d’animaux, alors qu’il dotait en logistique les groupes djihadistes de Hamadoun Kouffa et à ceux du Burkina Faso.

Deux mois plus tôt, le 29 mars 2016, la traque des terroristes par la SE aboutit à l’arrestation de Souleymane Kéita dit l’Emir, chef présumé de la Katiba Khaled Ibn al-Walid ou Ançar Eddine du Sud pour ses liens avec le chef d’Ançar Eddine, Iyad Ag Ghaly.

Entre ces deux grosses prises se situe la chute, le 21 avril 2016, du terroriste mauritanien Fawaz Ould Ahmeida dit Ibrahim 10 à Baco-Djicoroni Golf à Bamako. L’énergumène s’apprêtait à mettre Bamako à feu et à sang le vendredi 22 avril 2016. Pour vous dire combien cet homme est dangereux, il est l’auteur de l’attaque du bar “La Terrasse” à Bamako le 7 mars 2015 et le planificateur des attaques des hôtels Radisson Blu (20 novembre 2015) et Nord-Sud (21 mars 2016) de Bamako et de l’hôtel Byblos de Sévaré (7 août 2015). A tout cela, il faut ajouter les arrestations des auteurs ou complices de l’attentat de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire. Entre autres : Ibrahim Ould Mohamed (à Goundam), Alou Doumbia (à Magnambougou), Mydi Ould Sodack (à Gossi).

Enfin, la Dgse a mis le grappin sur le chef de la Katiba d’Ançar Eddine, Mahmoud Barry dit Abou Yéhiya dans le Macina le 26 juillet 2016. Etc. etc. Bravo !

Il faut donc reconnaître que les forces spéciales de la Sécurité d’Etat sont toujours sur le qui-vive et attendent des populations une franche collaboration, notamment en matière de renseignements pour mettre hors d’état de nuire tout présumé terroriste.

  Réalisé par la Rédaction

Source :Aujourd’hui-Mali

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