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Situation phytosanitaire : LES NUISIBLES TOUJOURS PRÉSENTS SUR LES CULTURES

Les activités de surveillance, lors du premier trimestre de l’année en cours ont concerné essentiellement les cultures de décrue, et de contre saison particulièrement, les cultures maraîchères comme les tomates, les choux, les pommes de terre ainsi que les cultures céréalières comme le maïs et le riz.


Ces surveillances ont révélé des attaques des chenilles légionnaires d’automne (CLA) qui ont causé des dommages importants dans plusieurs champs de maïs. Notamment dans la région de Sikasso, dont la plaine du Lotio, Kaféla, Loulouni, Kadiolo et Kayes précisément dans le cercle de Yélimané.
Les dégâts, selon les spécialistes, sont jugés faibles à moyens suivant les stades de la culture et les localités. Ils se caractérisent par des défoliations, des perforations et déchiquetages des feuilles, de la destruction du cornet (bourgeon terminal du maïs) avec la présence d’excréments de larves à l’intérieur de l’entonnoir. Le taux d’infestation est estimé à environ 15 à 20% des plants endommagés par les chenilles avec une densité moyenne de 1 à 2 individus par plant.
Selon l’Office de protection des végétaux (OPV), les superficies prospectées en chenilles légionnaires sont de 78 hectares, sur lesquels 29 ont été infestés. Sur les superficies infestées, 27 hectares ont prioritairement fait l’objet d’un traitement par l’application des méthodes alternatives de lutte appropriée. Il s’agit d’une solution d’extrait de feuilles de neem mélangé à l’eau savonneuse, entre autres. Certains oiseaux granivores tiennent aussi la dragée haute aux cultures. Il s’agit du Quelea-quelea et Passer luteus qui font des vols erratiques dans les zones de l’Office du Niger (Diabaly, N’Débougou, Niono…) et dans la région de Kayes, précisément dans le cercle de Nioro du Sahel dans les Communes de Dairrah, Yerere et Trougoumbé (Baniékoré). À Ségou aussi Quelea-quelea et Passer luteus sont une source de préoccupation pour les producteurs de riz, notamment dans les zones de l’Office du Niger, où M’Béwani, Diabaly et N’Débougou sont les plus exposés à la menace d’oiseaux granivores. Au total, 1681 hectares ont été prospectés, dont 240 hectares ont fait l’objet de traitement par appatage en zone Office du Niger.
Les sauteriaux et les coléoptères sont également nuisibles aux cultures. Les premiers se sont manifestés sur les cultures céréalières et maraîchères de contre saison comme le sorgho, le maïs. Cela s’est passé dans les régions de Sikasso, Ségou et Gao… où les espèces dominantes ont été observées.
Leur densité variait de 1 à 10 individus au mètre carré avec des dégâts importants par endroits. Ces dégâts se traduisent par des grignotages, des défoliations, destruction des grains sur les cultures. Au total, 178 hectares ont été prospectés, dont 80 hectares infestés. Des traitements chimiques et l’application des méthodes alternatives ont été effectués sur 47 hectares pour minimiser les dégâts.
Les coléoptères ont été enregistrés sur les cultures de gombo, d’arachide, de patate douce, de tomate, de piment, de concombre… avec des densités variant entre 2 et 5 individus par poquet. Ils ont provoqué des jaunissements des plants, des défoliations, des perforations des feuilles et des nécroses des plants. Des dégâts faibles ont été enregistrés sur les cultures de pomme de terre, de gombo, de tomate, de piment, de concombre, d’aubergine, de courgette dans les cercles de Sikasso (Sikasso, Longorola, Kaboïla, Zagaradougou), de Kadiolo (Loulouni), de Kolondièba (Kolondièba), de Koutiala (Koutiala, Sorobasso). Dans la région de Koulikoro, cercle de Dioïla, Kati et Koulikoro central, l’espèce Nisotra s’est manifestée sur le gombo et le concombre à Wolomé, occasionnant des dégâts moyens à légers sur ces cultures. D’autres chenilles ont été observées sur les cultures maraîchères, principalement dans les grands bassins de production de Sikasso. Sur 267 hectares prospectés, 132 ont été déclarés infestés par les autres chenilles et 90 ont été traités avec l’application des méthodes alternatives de lutte appropriées.
Selon l’OPV, les rongeurs sont observés et signalés dans l’ensemble des zones ON sur les cultures maraîchères (tomate et pomme de terre) en pépinière, levée, début floraison, récolte et sur les pépinières de riz de contre saison. Par ailleurs, dans la région de Kayes, la présence des rongeurs a été observée dans les jardins maraîchers de contre-saison à Kayes (Légal Ségou et Khasso) et Yélimané (Dunkafa) et à Bourem dans la région de Gao.
De plus, les mouches des fruits ont été observées dans les vergers de surveillance dans les cercles de Sikasso et de Bougouni avec des dégâts de pourritures, de chutes précoces des fruits dans certains vergers d’agrumes et de manguiers. Au total, 20 vergers de 1389 hectares ont été prospectés, sur lesquels 8 vergers de 1238 hectares ont été déclarés infestés par les mouches des fruits. L’Office de protection des végétaux a également signalé des cas de symptômes de chancre bactérien sur les agrumes et de bactériose du manguier. Des dégâts faibles à moyens caractérisés par des tâches nécrotiques sur feuilles, des galles sur les fruits et des pourritures de fruits d’agrumes, ont été enregistrés sur les agrumes et les manguiers. Au total, 123 hectares ont été prospectés, sur lesquels 74 ont été jugés infestés.
Synthèse
Khalifa DIAKITÉ

Source: L’ Essor

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