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Situation des droits de l’homme au Nord : RAPPORT CRITIQUE DE AMNESTY INTERNATIONAL

Comme nous l’annoncions dans notre édition du mercredi dernier, l’ONG britannique Amnesty International a rendu public jeudi dernier, son 7ème rapport  sur la situation des droits de l’homme dans notre pays. «  Halte aux violations persistantes des droits humains par toutes les parties  en conflit », ainsi est intitulé ce rapport de 22 pages.

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Le lancement officiel du rapport a été marqué par une conférence de presse le même jeudi au siège de Amnesty international Mali à Kalaban-Coura sur la route de l’aéroport. Ladite conférence de presse était animée par le directeur exécutif de l’ONG au Mali, Saloum D. Traoré.

Le rapport présente les conclusions d’une mission de recherche menée  par les responsables du mouvement international de défense des droits humains en juin dernier. Il évalue la situation des droits de l’homme et met en lumière les éléments attestant des cas de morts en détention et de violences infligées à la population civile par les groupes armés qui sévissent au Nord.

Amnesty International a également enquêté sur les affrontements entre l’armée nationale et les groupes armés en mai dernier à Kidal et a recueilli des informations sur les violences infligées aux civils par le Mouvement national de libération de  l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Le directeur exécutif d’Amnesty international Mali a ensuite déploré le contrôle de la ville de Kidal par ces groupes armés.

Dans cette ville, l’administration politique et judicaire sont absentes et les écoles restent toujours fermées. Les bandits armés doivent immédiatement et sans délai quitter Kidal, a réclamé Saloum Traoré. A.I demande par ailleurs que des enquêtes approfondies, impartiales et efficaces soient menées dans les meilleurs délais sur toutes les allégations de crimes contre le droit international et que les auteurs présumés de ces actes soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables.

Selon Saloum D. Traoré les mineurs paient un lourd tribut dans ce conflit qui oppose l’Etat malien et les groupes armés. Certains enfants âgés de 16 ans sont recrutés par les bandits armés comme soldats, pendant que d’autres mineurs  accusés d’être des membres des groupes armés croupissent dans des prisons pour adultes à Bamako.

Cette situation est une violation des conventions internationales relatives aux droits humains et du protocole d’accord signé entre le gouvernement et l’Organisation des Nations Unies et doit cesser immédiatement. Le directeur exécutif de Amnesty International Mali invite les autorités nationales à permettre aux mineurs détenus dans les prisons de pouvoir se faire consulter par un avocat et de recevoir les visites de leur famille.

« Il est non seulement temps que les autorités maliennes respectent les droits humains, mais aussi que les bandits armés mettent fin aux enlèvements de civils, aux prises d’otages et aux homicides intentionnels bafouant les droits de l’homme. Les adolescents actuellement détenus dans les prisons pour adultes doivent être transférés vers des agences gouvernementales ou des organismes qui leur garantiront les protections spéciales conformément au droit international », a demandé Saloum D Traoré.

S. Y. WAGUE

source : essor

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