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Projet de réseau de large bande : 35 MILLIARDS POUR LE DESENCLAVEMENT NUMERIQUE

Il va compléter en partie l’infrastructure nationale de fibre optique et permettre la transmission à la fois des données, des sons, des images et de la voix

 Assemblée Nationale depute honorable salle parlementaire

Les élus de la nation ont examiné et approuvé jeudi dernier le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt concessionnel signé à Bamako le 11 avril dernier entre notre pays et la Banque import-export de Chine pour le financement du projet de réseau de large bande nationale du Mali.

Ce prêt d’un montant de 493 millions de yuans, soit environs 35 milliards de Fcfa est destiné au financement du projet de large bande qui va mettre progressivement en relation, à travers un réseau propre, tous les services, les départements ministériels et leurs démembrements dans les régions, en développant des contenus informatifs et collaboratifs. Il permettra ainsi la construction de plus de 1300 km de fibre optique et des applications associées.

Le rapport de la commission saisie au fond précise que dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique national des TIC, le département en charge de l’Economie numérique est en train de finaliser la mise en œuvre du projet intranet de l’administration avec la possibilité d’accès aux contenus informatifs, collaboratifs et aux métiers de l’Etat (gestion en ligne des dépenses publiques, des ressources humaines, des biens de l’Etat, du Cadastre, etc.).

On estime que le projet de large bande nationale est d’une grande importance et complétera en partie l’infrastructure nationale de fibre optique (bakbones), supportant tout à la fois les données, les sons, les images et la voix. Il va contribuer au désenclavement total du pays en assurant des liaisons à haut débit vers les régions du Nord du pays. Le réseau national est en bonne voie de réalisation à travers une combinaison de tronçons financés soit par des investissements privés (opérateurs de télécommunications) soit par des investissements publics.

Le gouvernement estime que, dans le Nord et l’Est, les seules forces du marché ne permettent pas d’étendre le réseau bakbone national (car il est question de zones considérées a priori comme peu rentables) et qu’il est donc nécessaire de prendre l’initiative de la construction des tronçons manquants avec du financement public. La construction du réseau va contribuer à la sécurisation du Nord.

Le projet consiste en la fourniture, clé en main par le gouvernement chinois d’un réseau de fibre optique opérationnel de plus de 1360 km sur les axes Ségou-Tombouctou, Mopti-Douentza-Gao, Bamako-Kourémalé (frontière guinéenne) et dans les différentes localités du projet.

Il s’agit là d’une réponse au besoin crucial de désenclavement numérique qui va donner l’occasion aux citoyens d’accéder à une information de qualité, de communiquer et de bénéficier d’une administration électronique et mieux organisée. Il comprend des tronçons qui viennent compléter l’existant, permettant la fourniture de services identiques de la frontière guinéenne à Gao, de Markala à Tombouctou. Il offrira, une fois achevée, une infrastructure de base solide et performante pour faire bénéficier des services divers aux différentes localités.

Parmi les impacts du projet, il y a le désenclavement du Nord, en renforçant la sécurité, la dotation de l’administration d’infrastructures à large bande propre, pouvant assurer le transport sécurisé des signaux, données, images, voix sur IP entre Bamako et les différentes capitales régionales ainsi que d’autres localités avec une économie d’échelle importante sur le téléphone.

Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mamadou Camara, qui défendait le texte, a mis l’accent sur les applications possibles du projet avec la vidéo conférence, les communications entre les différents services ou encore le réseau de caméras de vidéo surveillance. Sans oublier l’impact sur les zones enclavées. Les 131 élus ayant pris part au vote se sont prononcés en faveur du texte.

Les élus ont ensuite examiné et approuvé en un vote groupé, deux textes défendus par la ministre de l’Economie et des Finances. Il s’agit du projet de loi uniforme relative aux taux de l’intérêt légal et du projet de loi uniforme relative à la définition et à la répression de l’usure. Les textes ont été approuvés à l’unanimité des 128 députés présents.

C’est aussi un vote unanime, de 108 députés présents, qui a sanctionné l’examen du projet de loi portant modification de la loi n° 2013-028 du 11 juillet 2013 relative aux lois de finances. Quant à l’examen du projet de loi modificative de l’ordonnance n° 2013-021/P-RM du 03 décembre portant loi de finances pour l’exercice 2014, il a été remis à ce matin, le temps de joindre l’annexe fiscal au projet.

A. LAM

source : essor

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