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Situation actuelle du Mali : La dissolution des institutions ne saurait être une alternative salvatrice !

Artisan principal du meeting du vendredi 05 juin 2020 qui a été un franc succès avec une mobilisation record, l’imam Mahmoud Dicko est devenu du coup un personnage incontournable aux yeux des milliers de Maliens, auquel, il faut compter pour forcer le tenant du pouvoir à changer sa manière de gouverner. Mais la dissolution de nos institutions ne saurait être un projet alternatif à ce que nous vivons aujourd’hui.

Cette immixtion des religieux sur la scène politique est un réel danger pour la laïcité, la stabilité voire la forme Républicaine même de l’État et ne saurait être cautionnée par tout démocrate soucieux de la stabilité de notre pays ainsi que l’ensemble des institutions républicaines durement acquis au prix du sang de nos martyrs.

Les masques commencent à tomber!« Ils disent qu’ils se sont réveillés maintenant ». Eh bien, c’est cela le drame ! Avec tous ces crimes odieux et autres scandales perpétrés de 91 à nos jours le Peuple malien dormait-il encore ? Nous ne le pensons pas ! Il est certainement sous l’emprise d’une drogue plus puissante que l’héroïne : la manipulation religieuse.

Les mêmes imams qui nous font endormir la conscience avec des “douwawou” chaque jour dans les mosquées ne peuvent pas subitement changer de comportement en décidant de nous engager sur la scène politique. C’est quoi le projet ? La dissolution de nos institutions ne saurait être un projet alternatif à ce que nous vivons aujourd’hui. Il nous faut un véritable sursaut patriotique car notre Salut ne peut venir et ne doit venir que de nous-mêmes. Pas d’un imam qui se considère lui-même comme acteur du mouvement dit “démocratique”.

D’ailleurs quelle différence existe-t-il entre Iyad Aghaly, Amadou Kouffa et Mahmoud Dicko ? Les deux premiers ont décidé de créer un mouvement terroriste (Ansar Dine) et de combattre l’État (au Nord et au centre) avec les armes à visage découvert après leur reconversion à l’islamisme radical afin de nous imposer la Charia et le second est en train d’agir en douceur avec son mouvement (CMAS) sur le plan politico-diplomatique à Bamako. Quel sera le bonheur du Peuple dans le nouvel État théocratique qu’ils projettent de fonder à l’issue de la bataille actuelle ?

Sachons que le pouvoir politique quelque soit le régime est avant tout une affaire de haute classe (Élite) et de basse classe (Peuple). Cela n’a pas commencé avec le régime IBK & CO et cela ne prendra pas fin après l’accession au pouvoir des « protégés » de Mahmoud Dicko. IBK n’était-il pas un « allié » de ces religieux de 2002 jusqu’en fin 2017 ? IBK n’a-t-il pas travaillé avec l’imam Dicko ou les « protégés » du Chérif Bouyé ?

Si on y pas garde ce qu’Iyad et Kouffa n’ont pas pu obtenir par les armes Mahmoud Dicko va leur offrir cela par la rue. Ce que nous crayons pour le Peuple malien cette fois-ci c’est de ne pas connaître le même sort que la colonie de tous ces « djihadistes » à qui on promet le paradis en exploitant leur situation de misère avant de les utiliser un à un comme Chair à canon dans des attentats-suicides. Chaque attentat sera ensuite revendiqué par leurs bourreaux afin de se construire un paradis terrestre ou de préserver celui dans lequel ils sont en train de vivre.

Malheureusement depuis toujours tel est le sort réservé par le système au peuple d’ici ou d’ailleurs : Suivre, Survivre ou Périr…

Sambou Sissoko

Source: Le Démocrate

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