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Siriman Sacko, secrétaire général du CNS: ‘‘la nouvelle constitution en l’état est acceptable’’

Le Secrétaire général du Conseil national de la société civile, Siriman SACKO, a témoigné l’adhésion de leur faitière au projet de constitution qui prend en compte l’essentiel de leurs observations. A cet effet, le Conseil national de la société civile appelle à un Oui massif en faveur du référendum reporté à une date qui sera fixée par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).

Le Conseil national de la société civile, qui a participé à la commission de finalisation de la nouvelle constitution dont le texte a été remis au président de la transition, a organisé une conférence de presse de restitution ce lundi 20 mars.
Tenue à leur siège, le secrétaire général de la CNS était le principal animateur de la conférence dont l’objectif était de partager leur position sur le nouveau texte fondamental.
Reconnaissant des avancées importantes dans l’élaboration de la nouvelle constitution, Siriman SACKO s’est réjoui de la désignation des représentants du Conseil national de la société civile dans la commission de finalisation de ladite constitution.
Parmi les progrès obtenus, il a souligné que le texte avait mis en exergue et plus l’accent sur le devoir des citoyens au détriment de leurs droits. Selon lui, le devoir vient avant le droit.
Il a confessé également que la commission de finalisation avait mené un très long débat pendant plusieurs jours sur l’épineuse question des langues ayant fait de nombreuse polémique au sein des communautés.
Pour le conférencier, la fibre patriotique est telle que les gens veulent travailler avec leur langue. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, toutes langues nationales peuvent être la langue officielle. Le français qui occupait cette place va être reléguer pour devenir la langue de travail en attendant que l’Etat soit dans les conditions de valoriser nos langues nationales.
L’autre sujet qui a fait le tollé est celui de la laïcité qui est rejetée par des religieux. Ces derniers proposent en lieu et place de multiconfessionnel.
« Notre perception de la laïcité veut dire que la religion doit être un élément de cohésion, dialogue, d’unité, de réconciliation nationale… », a indiqué M. SACKO ajoutant que la laïcité c’est aussi le respect de toutes les croyances et de leur libre exercice.
Par ailleurs, il a salué que le nouveau texte de la constitution qui fait une reconnaissance à la société civile de jouer son rôle de veille et de contrôle. Ainsi, la nouvelle constitution légalise la mission de la société civile. Maintenant l’avis des citoyens devient important au-delà des représentations nationales telle que l’Assemblée nationale.
Il a également reconnu que la Constitution donne plus de pouvoir au président de la république, mais justifie-t-il, cette option par le fait qu’en réalité dans notre pays que c’est le chef de l’Etat qui a la mainmise sur presque tout le système. Il le gère à sa guise, selon le conférencier.
« On s’est conformé à la réalité malienne. On a légalisé ce qui se faisait en cachette », a-t-il soutenu, relevant toutefois que ce pouvoir peut être encadré avec la possibilité de destituer le président de la république.
Autre motif de satisfaction, le conférencier a ajouté que sur les 21 observations du CNS 19 avaient été prises en compte dans le texte final qui doit faire l’objet de vulgarisation à partir de ce 20 mars.
S’associant à cette démarche qui consiste à davantage expliquer le contenu de la Loi Fondamentale avant le référendum, pour M. SACKO, celle-ci pourrait être une opportunité pour les citoyens de mieux s’en approprier.
A cet égard, la constitution en état est acceptable même si c’est un travail humain puisqu’il est toujours susceptible d’être amélioré. A cet effet, il a appelé la société civile et la population à OUI massif en faveur du référendum.
Cependant, la Conseil national de la société civile qui n’était pas d’accord sur la question de l’amnistie a été convaincue que c’était un levier de stabilité et d’apaisement de la situation.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin

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