Manifestement, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau veut profiter de son règne à la Primature pour se faire une nouvelle virginité. Réduit à une taille lilliputienne au fil des épreuves électorales, le réveil en son sein est sonné depuis le retour du Premier ministre, son président, de son alitement. En plus des nominations massives sans précédent à la Primature, c’est ce dessein inavoué, selon toute vraisemblance, que cachait l’expédition ratée du septentrion avec un PM à la manœuvre par des offensives de charme tous azimuts en direction des populations du bercail : distribution massive de vivres et de gadgets à chaque étape, bains de foule et discours trempé dans le populisme, etc. L’entreprise n’est finalement pas arrivée à son terme à cause d’une interruption du périple par l’insécurité et le MPR en a du coup raté l’occasion d’une conquête inédite dans des contrées où la moindre trace ne le représentait. Mais en rebroussant chemin sans les étapes de Bourem et Ansongo, le Tigre n’en a pas pour autant rangé les griffes. Selon plusieurs sources concordantes, le Parti de Choguel Maìga est actuellement d’une agressivité qui dépasse le seuil de la réhabilitation de ses vieilles cellules mortes. Il est également entré de plain-pied dans une dynamique expansionniste et d’extension de ses tentacules à de nouvelles contrées, aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Pour l’implantation de ses nouvelles structures, le MPR entretient sur le terrain de nombreuses nouvelles recrues politiques qui n’ont nul besoin de bousculade pour intégrer un espace naguère assimilable à un désert avant l’avènement de son président à la Primature.
La Rédaction