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Sikasso : Réunion sur la gestion de la désobéissance civile

Sikasso, 08 août (AMAP) Une rencontre autour de la désobéissance civile, qui a paralysé les services publics, à Sikasso (Sud), a regroupé, vendredi, le gouverneur de Région, Boubacar Bagayoko, entouré de ses proches collaborateurs, et des acteurs de l’Administration ainsi que de la société civile, a constaté l’AMAP sur place.

La rencontre, à laquelle ont pris part le préfet du Cercle, les services de sécurité, le représentant du tribunal, certains services régionaux, des chefs traditionnels, les communicateurs traditionnels et la société civile, a fait un large tour d’horizon sur le déroulement de la contestation qui a impacté sur le bon fonctionnement des services publics.

Pour le gouverneur de Région, le constat n’est pas reluisant à Sikasso car les organisateurs de la désobéissance civile ont fait sortir les travailleurs de plusieurs services vitaux comme Energie du Mali (EDM), la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP), les Impôts, le Trésor, l’Urbanisme, le Conseil régional. « Notre liberté s’arrête là où commence celle d’autrui », a dit le gouverneur qui a lancé un cri de cœur aux auteurs pour qu’ils préservent « la tranquillité et la stabilité dans notre localité ».

Il a invité les notabilités et les parents des jeunes à s’impliquer pour que les manifestations n’empiètent pas sur le bon fonctionnement des activités de la localité, ajoutant que «la désobéissance civile est un droit volontaire et personnel ».

Le substitut du procureur a indiqué que le Tribunal de Sikasso n’a pas été épargné. Selon lui, des représentants du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) ont demandé la fermeture de ce service, pour cause de désobéissance civile, « au moment où des jeunes étaient présents pour obtenir des casiers judiciaires et des certificats de nationalité pour un concours dont la date limite de dépôt des dossiers venait à échéance le lendemain ». « Il a fallu beaucoup d’acrobaties pour les convaincre », a-t-il ajouté.

A l’issue des débats, les participants ont reconnu le droit à la désobéissance civile avant d’ajouter qu’elle doit être volontaire et personnelle « sans contraindre tout le monde à suivre le mouvement ».

Enfin, la rencontre a invité les religieux et les notabilités à s’impliquer davantage auprès des auteurs, pour préserver la paix et la stabilité dans la capitale du Kénédougou.

FD/MD (AMAP)

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