La salle Lamissa Bengaly a refusé du monde ce dimanche. Et pour cause, c’est le lieu choisi par le candidat de la Convergence Démocratique pour le Mali (CODEM) pour lancer sa campagne électorale.
Les clubs de soutien, les plates-formes, les militants et militantes, les curieux etc.… Personne ne voulait manquer le lancement de la campagne d’Housseni Amion Guindo, candidat à la présidentielle du 28 juillet prochain. Résultat: une salle pleine comme un œuf. L’artiste-musicien Alou Sangaré, avait, lui, la responsabilité d’animer la salle avant l’arrivée tant attendue du candidat. Ce qui ne tardera pas. Il est 17 h 30 mn lorsque le candidat fait son entrée dans la salle, dans une ambiance des grands jours. Sous le regard, visiblement enthousiasmé, du portrait de Lamissa Bengaly, cet autre grand musicien malien de renommée internationale.
C’est le président de la section des jeunes de Sikasso, Abdoulaye Coulibaly, qui prend la parole. Il a, d’abord, appelé ses camardes à retirer leur carte NINA, avant de promettre au candidat 500 000 voix de la part des jeunes de Sikasso. Uniquement.
Il est relayé au pupitre par celui que tout le monde appelle, ici, « Poulo ». L’homme est en terrain connu. en 1991, Il obtenait à Sikasso son baccalauréat. Ensuite, il y retourne pour enseigner. Après avoir donné à la ville deux établissements scolaires, l’homme se lance dans la politique. Ainsi, il aura été la voix des Sikassois à l’Assemblée Nationale, deux mandats durant. C’est donc un homme connu qui sollicite aux siens leurs voix pour briguer la magistrature suprême.
Pour Housseni Amion Guindo, le choix de Sikasso comme point de départ de sa campagne s’explique. On ne doit jamais oublier d’où l’on vient. Après 20 ans de démocratie, le tissu social est plus que jamais fragilisé, a-t-il dit. Il faut donc le changement. Le changement, a dit le candidat, ne s’improvise pas. « On ne peut pas faire du neuf avec du vieux ». Une fois élu, l’enseignant de formation, promet de redresser l’école malienne.
En matière de santé, le candidat promet un centre de santé dans chaque village. Il est anormal que des femmes meurent en couche, pendant que certains vont se faire soigner en France pour un banal mal de tête. « Je suis jeune, mais j’incarne le changement » a t-il conclu.
Envoyé spécial
Mamadou Togola
