L’association «Bolodi Gnogon ma Ton» a tenu samedi 13 octobre une conférence de presse à la chambre de commerce et d’industrie de Sikasso. Les élections législatives prochaines en étaient le point d’orgue. Du maire sortant à l’actuel, des députés sortants aux potentiels candidats véreux, personne n’a échappé à la foudre de El Hadji Ouattara, président de l’association.
À la veille des élections législatives, l’association «Bolodi Gnogon ma Ton», très déçue de ses honorables députés élus en 2013, a animé une conférence de presse pour attirer l’attention de la population sur la mission des députés dans la défense des intérêts de la région.
Le conférencier El Hadji Yaya Ouattara a rappelé que les députés élus à Sikasso n’ont pas honoré leurs engagements pour relever les multiples défis auxquels Sikasso fait face. Selon lui, même quand les députés sont interpellés par la société civile afin qu’ils interpellent les autorités compétentes au sujet d’un problème, ils n’arrivent pas à honorer leurs engagements.
Pis, dans le comportement des élus nationaux à Sikasso, à en croire El Hadji, se cache la guerre politique à laquelle qu’ils se sont livrés quelques mois après leur élection. Une situation qui explique à suffisance qu’ils ne pourront pas s’unir pour faire face aux attentes des populations. En résumé, ils ne méritent pas d’être appelés des honorables mais plutôt des «déshonorables», fulmine-t-il.
Selon El Hadji Yaya Ouattara, l’université construite à Ségou devrait être réalisée à Sikasso. «Malheureusement, les députés n’ont pas été à la hauteur et personne ne sait quand Sikasso aura son université, d’autant que la place réservée est aujourd’hui en vente par certains notables de la ville. Les députés élus à Sikasso ont échoué sur toute la ligne et n’ont aucunement droit à une seconde chance», peste-il.
Que faut-il faire pour que les prochains élus soient des hommes dignes de confiance et respectueux de leurs propres engagements ? Telle est la problématique à laquelle «Bolodi Gnogon ma Ton» veut apporter sa contribution. Sans langue de bois, le président de l’association, M. Ouattara, a insisté sur la qualité des prochains représentants de la région à l’Assemblée nationale.
Pour ainsi dire, il a invité les potentiels candidats, connus pour leur indélicatesse, à abandonner la course, «car l’association veillera à ce qu’ils ne passent pas aux législatives en vue, particulièrement l’ancien maire de la ville de Sikasso, Mamadou Tangara, en liberté provisoire pour sa gestion désastreuse de la mairie de Sikasso». L’association promet par ailleurs d’examiner minutieusement les projets des potentiels candidats à la députation, y compris le porteur du projet.
«Les policiers dans la circulation dont certains agissent en violation de la loi seront identifiés et dénoncés aux plus hautes autorités», promet le président de l’association, tout en invitant les populations au respect du code de la route. Le cas d’agression d’un usager de la route par un policier a été publiquement débattu. L’assistance a alors demandé que la lumière soit faite sur cette affaire.
El Hadji Yaya Ouattara, président de «Bolodi Gnogon ma Ton», a aussi rappelé le thème de la conférence de 2017 : «Force doit rester à la loi». Lors de laquelle, il avait dénoncé les agissements hors loi des agents de la circulation routière, plus précisément les policiers, et les bars illégalement ouverts dans la ville de Sikasso.
Cependant, un an après, le constat reste le même. Ce qui interpelle le nouveau maire Kalifa Sanogo, malgré ses réalisations pour lesquelles un hommage mérité lui a été rendu par l’association. Selon M. Ouattara, la question des bars reste préoccupante, et les éléments de réponse donnés par le maire Kalifa Sanogo sont inappropriés, venant d’un élu qui doit veiller à la légalité des actions posées par sa population.
C’est pourquoi, un sit-in sera organisé devant la mairie le 20 octobre en lieu et place de la marche refusée par le maire afin qu’il explique aux Sikassois les mesures entreprises par sa personne dans le cadre de la fermeture de ces bars illégalement ouverts dans la ville de Sikasso.
Gabriel TIENOU
Envoyé à Sikasso
Le Reporter