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Signature de l’accord de paix : IBK utilise le langage « d’IBK » pour répondre au secrétaire général adjoint des Nations Unies, chargés des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous

La tension était montée d’un cran entre le président de la République malienne M. Ibrahim Boubacar Keita et le secrétaire général adjoint des Nations Unis M. Hervé Ladsous, chargés des opérations de maintien de la paix. En réponse à l’intervention de ce dernier, IBK n’est pas passé par quatre chemins pour dire haut ce que son peuple pense bas.

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Le peuple malien semble retrouver  ce vendredi 15 mai 2015 cet IBK  des années 92  où  l’actuel locataire de Koulouba était encore premier ministre. Un homme ferme, décisif,  ou encore  « KANKENLENTIGI ». Parmi les mille et un discours du président IBK, celui qui a retenu l’attention  du  peuple malien de façon positive était sans doute cette intervention de ce fameux 15 mai, date de la signature de l’accord de paix. En effet c’est  justement ce jour là que le  secrétaire général adjoint des Nations Unis, chargés des opérations de maintien de la paix a tenté  de jeter l’huile sur le feu que les maliens et d’autres partenaires de bonne foi s’évertuaient d’éteindre.

Dans son intervention M.Ladsous, puisqu’il s’agit de lui, a affirmé que l’accord reste ouvert  pour les groupes rebelles qui n’ont pas signé  le dit accord et qu’il fallait tout mettre en œuvre afin qu’ils puissent le faire plus tard. Dans son éloquence, il ne s’est pas gêné  de mettre en garde  l’Etat malien contre toute attaque sur les positions des groupes rebelles non signataires de l’accord sous aucun prétexte encore moins  de la  signature. Pire, le secrétaire général adjoint des Nations Unis a accusé l’armée malienne de violation du cessez-le feu.

« …..le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui ; la possibilité qu’ils signent l’accord de paix à une date ultérieure doit rester ouverte ; et le fait que seules certaines des parties signent l’accord de paix aujourd’hui ne peut en aucun cas servir de prétexte à la reprise d’opérations militaire contre les non-signataires…»

Des propos que le Président de la république malien à l’image de son peuple  n’a pas pu digérer. Il avait donc, comme on le dit, craché les quatre vérités au représentant du secrétaire général de l’ONU M. Ban-ki-moon.

Pour le chef de l’Etat, c’est manquer du respect au peuple malien que de porter ces accusations à  son encontre. Il a mis en garde contre une prise en otage de la paix au Mali.

« Monsieur Ladsous, je l’ai dis au Secrétaire Général des Nations Unies, il serait convenable, il serait saignant que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité à cet égard là.

Chaque fois qu’il y a eu violation de cessez-le-feu, violation de la cessation des hostilités, nous l’avons acté, nous avons signalé.

Rarement, nous avons été entendus.

On nous a toujours dit : oui « les parties » ! « Les parties » ? Un peu de respect pour notre peuple.

Le Mali est un peuple de dignité avéré au long des siècles. Un peuple qui, dans la communauté internationale, n’a jamais manqué à ses engagements internationaux,  et il continue de le faire aujourd’hui et pourvu qu’en retour il soit l’objet d’un minium de respect………… Nous comptons encore sur la communauté internationale,  Monsieur Ladsous, pour ce que nous ayons uniquement notre dû ; pas plus, pas moins. Pas plus, pas moins ! ».
Finalement M. Ladsous en a pris à ses dépens et désormais, il remuera la langue sept fois avant de prononcer un discours en Afrique. Si la date du 15 mai sera à jamais gravée dans les anales de la République malienne, il n’en sera pas moins pour le patron des bonnets bleus. Pardon, des casques bleus.

 

Ousmane SAGARA 

Source: SOLONI

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