Au paraphe qui était prévu le 15 avril 2015 boudé par la CMA, s’est substituée finalement la signature des accords prévue le 15 mai.
L’accord de paix qui sera signé à Bamako le 15 de ce mois entre le gouvernement malien et les groupes armés, notamment la CMA sera-t-il le dernier élan vers la réconciliation nationale ?
Une telle affirmation suscite beaucoup d’interrogations pour le malien lambda qui ne sait plus quoi dire ou faire de cette situation compromettante. L’accord qui va sans doute permettre au Mali de faire une table rase de son passé et de relancer son économie. Tout le peuple ne voit présentement que la reconquête du nord, un slogan qui a été dit par son excellence IBK lors de sa campagne présidentielle « le Mali d’abord ». C’est grâce à cette promesse qu’il a été élu avec un suffrage de 77%, signifiant que le problème du septentrion est une priorité pour le gouvernement et un défi à relever. Ainsi la coordination des mouvements de l’Azawad avait refusé de parapher le 15 avril, car pensait- elle que certaines conditions du document n’étaient pas réunies pour être soumises à la table de négociation.
Mais cependant avec cette nouvelle donne, peut on totalement se rassurer sur la signature de cet accord ? La CMA ne viendra-t-elle à Bamako le 15 mai? Quelles sont les conséquences qui en découleront en cas de refus de signer ces accords par la CMA ? Avec cet accord, la paix s’installera-t-elle définitivement? Toutes ces questionscapitales méritent une analyse approfondie pour qu’encore le gouvernement malien ne se voie enrouler dans la farine. Dans ce cas le Mali doit se préparer à d’autres alternatives, notamment la guerre. Il faut tout simplement reconnaître que ce sera quand même un moment très attendu si tout se passe comme prévu pour un peuple qui a été meurtri et divisé par la guerre, effondré par les crises sécuritaire et institutionnelle, victime des agressions de toutes sortes et de l’anarchie, mais qui souhaiterait se voir un jour reconstruire, sortir de ce long calvaire, de ce carcan et de tourner la page noire de son histoire pour enfin aspirer à la réconciliation nationale et audéveloppement. Le processus de cette réconciliation que le Mali a tant souhaité passe nécessairement par le dialogue, la concertation entre les leaders politiques eux-mêmes. Beaucoup se demandent également qu’après la signature de ces accords, si les prétendants indépendantistes de l’Azawad continueront-ils à les respecter? Toutes ces problématiques inquiètent les populations maliennes mais celles-ci doivent être prises en main et analysées par tous pour qu’enfin le Mali retrouve la paix
ALASSANE CISSE
(stagiaire)
source : La Nouvelle Patrie