Les locaux du ministère des Mines ont abrité, le mardi 19 mai 2015, la signature de contrats pour l’étude diagnostique des contrats miniers entre le gouvernement Malien, le Bureau de Recherche géologique et minière (BRGM) et le cabinet d’avocat Eversheds.
Ce contrat, qui coûtera 130, 5 millions de F CFA, vise à optimiser les revenus tirés de l’exploitation minière au Mali, au bénéfice de toutes les parties prenantes (Etat, investisseurs et communautés).
Selon une note du ministère des Mines, au cours des deux dernières décennies, grâce aux ressources de son sous-sol et à une politique de développement minier volontariste, le Mali s’est hissé avec une production d’or de quelque cinquante tonnes par an, faisant du pays le troisième producteur d’or dans le continent africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana.
Cette forte progression intervient suite aux efforts d’investissement réalisés par l’Etat, les Partenaires techniques et financiers et les sociétés minières. Selon la même note, neuf mines d’or industrielles sont en cours d’exploitation, trois autres sont en phase d’ouverture et plus d’une vingtaine d’indices d’or sont en cours de développement. Le ministre des Mines, Boubou Cissé a indiqué que malgré cette augmentation significative du nombre de mines d’or en production et leur contribution substantielle à l’économie nationale, les populations perçoivent peu l’impact économique de l’exploitation minière et l’Administration minière ne dispose d’aucune compétence pour le suivi et l’évaluation de manière indépendante des activités des sociétés d’exploitation minière.
Le ministre d’ajouter que ce problème a conduit lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale, les députés à recommander la réalisation d’un audit technique et environnemental des activités d’exploitation minière.
Pour répondre à cette question, dira-t-il, les autorités maliennes conscientes de l’importance de l’apport de la production minière dans l’économie nationale ont sollicité et obtenu de la Banque Mondiale, le financement de l’étude diagnostique des contrats miniers. Ainsi, elle vise l’optimisation des revenus tirés de l’exploitation minière au Mali, au bénéfice de toutes les parties prenantes (Etat-investisseurs-communautés). Le diagnostic portera sur l’ensemble des neuf sociétés en cours d’exploitation, mais aussi sur le dispositif d’encadrement du secteur. A en croire le ministre Cissé, le diagnostic, permettra d’avoir des informations utiles par rapport aux nouvelles orientations que les autorités voudront donner au secteur pour mettre en place un mécanisme propre de suivi et de contrôle des différentes activités des sociétés minières. Il a, en outre, affirmé qu’il mettra en place un mécanisme pour la réhabilitation de l’environnement et le développement communautaire afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les retombées des activités minières.
La porte-parole du BRGM et le cabinet Eversheds, Mme Sy Thiaba a exprimé sa satisfaction après la signature de ce contrat de diagnostic sur les revenus tirés des activités minières qui, selon elle, montre la maturité du Mali dans la transparence minière. Elle a rassuré les autorités maliennes de la disposition de sa structure à travailler pour apporter leur expérience internationale sur le diagnostic de la fiscalité et juridique des activités minières afin de permettre une meilleure distribution de la rente minière.
A noter que ce diagnostic, qui concerne toutes les sociétés d’exploitation minière, s’étendra sur une période de 6 mois pour un coût total de 130,5 millions de FCFA.
Siaka Diamouténé
Source: L’Indépendant