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Me Sidiki Diarra, jeune ténor du barreau malien

Me Sidiki Diarra vient d’intégrer le prestigieux cercle du barreau malien dont il est l’un des symboles par sa jeunesse et son dynamisme.

sidiki diarra jeune avocat barreau malien

 

 

Il faut désormais l’appeler Me Sidiki Diarra. A 36 ans, il vient de réussir avec brio au concours du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat(CAPA), session d’octobre 2013 en occupant la 3ème marche du podium sur 26 candidats. L’homme se distingue d’abord au lycée Prosper Kamara(LPK) de Hamdallaye où il décroche en 1999 le baccalauréat en série langues et littérature avec la mention assez-bien.

Pendant son parcours secondaire, il aura brillé par son aisance à parler et à écrire dans la langue de Molière, avec en prime de bonnes notes en français, philosophie… et surtout son éloquence admirable pendant les séances d’exposés en classe. Après une carrière secondaire bien remplie, Me Sidiki Diarra jette son dévolu sur la Faculté des sciences juridiques et économique(FSJE) de l’Université du Mali, section sciences juridiques. Au bout de quatre ans, il décroche, en 2003, une maîtrise en Droit privé, option affaires avec la mention “assez-bien”.

Tout frais émoulu de la FSJE, il suivra plusieurs formations modulaires dans le souci de bonifier ses connaissances et diversifier son domaine de compétences. Fort de tout ce potentiel intellectuel, le jeune homme ne connaîtra presque pas le chômage. Me Diarra va occuper successivement le poste de conseiller en gouvernance PGP à l’ONG CARE International, bureau de Ségou en 2004, coordinateur de programmes à l’ONG ORFED de 2006 à 2009. Sans compter ses multiples participations, à titre de consultant, à plusieurs séminaires et formations.

Assoiffé de savoir, Sidiki Diarra décide en 2009 d’ajouter une nouvelle corde à son arc. Direction : la capitale sénégalaise à l’Université Dakar Bourguiba(UDB) où il obtient en 2010 un Master 2 en Droit de l’ingénierie financière et fiscale. A l’UDB, il laisse des traces puisqu’il sort comme major de sa promotion. Ce père d’un garçon et d’une fille signe son come-back au Mali pour faire valoir ses compétences au service du pays. Il dépose ses baluchons au Cabinet d’avocat d’affaires Me Lamissa Coulibaly en qualité de juriste interne. Son sérieux et sa perspicacité lui permettent de gagner la confiance et l’estime d’un chef dont il demeure admiratif : « Du haut de ses 25 années de prétoire, que de situations déliées, des plus inattendues aux plus complexes. Je le témoigne pour avoir pratiqué ce vieux routier du droit très avisé et qui a plus d’un tour dans son sac. Nous jeunes Avocats, pour être des portes-étendards de cette profession, nous nous devons de prendre le temps nécessaire de fouiller dans ces vieux sacs afin d’y puiser les secrets de notre ascension ». Si Me Lamissa Coulibaly demeure sa référence au Mali, en Afrique il est tombé sous le charme du sénégalais Me Demba Ciré Bathily pendant c’est le regretté Me Jacques Verges demeure pour lui un monument mondial.

Boute-en-train

D’un naturel jovial et sobre, Me Diarra est un véritable boute-en-train dont la compagnie est appréciée par les amis et proches. Après avoir prêté serment à la Cour d’appel de Bamako le jeudi 3 avril 2014, l’homme en robe noire donne sa perception sur la responsabilité de l’avocat : «L’Avocat est celui qui représente l’espoir, celui que le client croit pouvoir tout résoudre et le sortir des situations les plus périlleuses. En cas de problème, de quelque nature qu’il soit, le chef d’Etat, le chef d’entreprise, le service public, le Ministre, le pauvre, bref le justiciable, se tournent vers l’Avocat, vu ce jour comme l’unique refuge. Cette profession est encore plus exaltante quand vous constatez la satisfaction sur le visage du client dont le patrimoine vient d’être sauvé, la dignité restituée au détenu tiré des tréfonds de la prison. C’est là que l’Avocat mesure la portée de sa responsabilité qui consiste en quelque sorte à préserver le patrimoine du justiciable, à consacrer le droit du démuni, à restituer la dignité du prévenu ». Contrairement à une opinion générale très critique vis-à-vis de la justice, Me Sidiki Diarra semble prêcher pour sa chapelle : «La justice malienne a su démontrer, au gré de nombreuses procédures inattendues, son indépendance et sa vocation à dire le droit, rien que le droit.

A titre illustratif, lors des regrettables évènements du 22 mars 2012 ayant vu le renversement du régime de l’ancien président ATT, l’appareil judiciaire est resté l’un des rares services publics n’ayant pas connu d’interruption. A ce titre, les Maliens ont foi en leur justice, qui constitue par-dessus tout, le seul gage de la paix sociale tant recherchée », plaide ce féru du cinéma et de scrabble.

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