Parmi la population infectée par le virus du sida en Afrique subsaharienne, les femmes figurent au premier rang. Un paradoxe puisque, selon une étude de l’Ined, elles vivent plus longtemps que les hommes et même l’écart d’espérance de vie se creuse. Le nombre de décès dus à la maladie a diminué de moitié depuis une décennie grâce à la généralisation des traitements, mais plus fortement chez les femmes 58 % contre 43 % chez les hommes. Dieudonné Kouadio est enseignant-chercheur à l’université Alassane Ouattara à Bouaké. Ce socio-anthropologue de la santé l’a constaté en Côte d’Ivoire et regrette que de manière générale, les études épidémiologiques manquent d’enquêtes socio-anthropologiques.
« Le VIH/Sida a encore une sorte de poids moral et psychologique, parce que les hommes ont encore du mal à accepter […] Les femmes elles, au contraire, sont prêtes à se confier aux uns et aux autres. »
Source: RFI