Le mardi 11 septembre, le Collectif pour la Défense de la République (CDR) a animé à la Maison de la presse une conférence pour annoncer son divorce d’avec Soumaila Cissé, candidat malheureux à la présidentielle passée. Le mariage scellé à grande pompe le 30 juin 2018, date anniversaire de la création de l’URD, n’a pas duré le temps d’un hivernage.
Les médias et les réseaux sociaux avaient dit que la dote a été salée, les festivités du mariage aussi dispendieuses. Le voyage de noces s’est déroulé dans plusieurs villes, notamment, en France, aux USA, en Belgique, en Côte d’Ivoire… Il a été magnifique, au point que les radios et télévisions étrangères l’ont célébré. C’était des moments de grande joie, de satisfaction entre les deux parties. Mais surtout le temps des illusions, pour la simple et bonne raison que le couple était populaire, riche. Il ambitionnait de faire bouger des montagnes, de chasser des étoiles, et même de boire la mer.
Beaucoup de naïfs avaient cru à ce projet irréaliste. Certains d’entre eux sont vite devenus des activistes sur les réseaux sociaux (bonjour la gaffe). Suivez mon regard, le reste est connu.
Les plus optimistes, avant même le scrutin, voyaient Soumi, président élu. Cependant, le réveil fut brutal pour ce beau monde qui avait jeté son dévolu sur le président de l’URD, au sortir de la présidentielle.
Le couple Ras-Bath- Soumaila Cissé, surpris par la réalité des urnes, parce qu’il pensait que « l’émission Carte sur table » et « Soundiata City » avait déjà convaincu les électeurs. Que non ! Que non ! Que non !
Les nuits commençaient à être difficiles au point que le couple, avec les conseils précieux d’un certain TiébiléDramé, se maitrisait pour gérer dans la plus grande discrétion le désaccord. C’est dans cette optique que les marches de déstabilisation ont été programmées pour tenter de réussir ce qui n’a pas été possible par les urnes.
A malin, malin et demi, le duo IBK-SBM a soigneusement évité le piège tendu : réprimande des marcheurs, avec à la clé des blessés, voire des morts, occasionnant ainsi une insurrection populaire, suivie du départ d’IBK du pouvoir.
Ce scénario n’a pas marché. La descente aux enfers continue. Soumi qui finançait, à lui seul, les marches, se montre épuisé financièrement, au point qu’un numéro « Orange Money » a été communiqué pour recevoir les différentes contributions, permettant ainsi de poursuivre les marches et autres meetings de contestation du pouvoir d’IBK.
Depuis, ça couve au sein de l’URD, le parti de Soumaila Cissé, les autres formations politiques lilliputiennes profitent de la donne pour se faire une nouvelle virginité au détriment du parti de la poignée de mains.
Réputé être intelligent, astucieux, Ras-Bath, le Guide du CDR est parvenu à quitter le filet de « Ensemble restaurons l’espoir » sans le déchirer, avec les mots qu’il faut et la stratégie qui sied. C’est pour cette raison que TiébiléDramé, le directeur de campagne de Soumaila Cissé et tout son directoire étaient à la Maison de la presse pour suivre le divorce à l’amiable.
Est-ce que, le divorce serait consommé, si Soumaila avait été élu? Telle est la question que l’on se pose. La réponse est sûrement non.
On serait aujourd’hui dans la surenchère pour des portefeuilles ministériels et autres postes de nomination. La promesse de Soumaila Cissé de faciliter au CDR 15 sièges à l’Assemblée nationale pourrait même être revue à la hausse, parce que les militants de cette association hautement politique, engagés, déterminés, croyant à leurs actions, crieraient sur tous les toits que c’est grâce à eux qu’il a été élu.
Si Soumaila avait été élu, Ras-Bath serait aujourd’hui l’homme de toutes les convoitises. Le contrat ne serait jamais résilié. Hélas !
La défaite est orpheline, la victoire a mille pères dit-on. Aujourd’hui, Soumaila Cissé demeure le seul responsable de son échec, à travers le choix douteux de son entourage. Après Ras-Bath, certains s’attendent au départ du tonitruant Tiébilé Dramé. Alors croisons les doigts et attendons la suite des événements.
El Hadj ChahanaTakiou
Source: Le 22 Septembre