Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

« Si ce n’est pas me pousser à un 3ème mandat, c’est me dire de passer du quinquennat au septennat. »

« Chacun son approche de mon soumbara lafidi. Si ce n’est pas me pousser à un 3ème mandat, c’est me dire de passer du quinquennat au septennat. », voici la manière, avec humour, dont le président Alpha Condé a réagi, ce mardi 29 décembre 2015, sur son compte tweeter pour seconde fois sur la proposition du général Sékouba Konaté qui, depuis les Etats-Unis, souhaite la modification par référendum de la Constitution guinéenne afin de passer de 5 ans à 7ans la durée du mandant présidentiel.
president guineen alpha conde interview

Dès après l’annonce de la proposition de commandant en chef de la force en attente de l’Afrique, le Pr. Alpha Condé, à peine réélu pour un dernier mandant, selon la constitution guinéenne, avait balancé sur tweeter, « Bon, ils me font monter la moutarde à la tête. Référendum pour un mandat de 7 ans. Hummmm, c’est tentant dèh ! »

A l’analyse de ses deux réactions, même si elles sont toutes deux teintées d’humours, l’on a comme l’impression que le chef de l’Etat n’est pas prêt à s’engager dans le bourbier de la modification de la constitution avec son cortège de discrédit tant au niveau national qu’au niveau de la communauté internationale.

 

En Afrique, tous les chefs d’état qui se sont évertués à modifier la constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir, en ont pris pour leur grade. Le dernier et plus illustratif des cas est la chute de Blaise Compaoré après plus de 27 ans de règne sans partage. De la réprobation, à la condamnation de la communauté internationale, en passant par les manifestations de rue, Blaise Compaoré a finalement été chassé du pouvoir à la suite de sa volonté de modifier la constitution pour s’offrir un énième mandat. Aujourd’hui, celui qui a été à la base du putsch de 1987 au cours duquel Thomas Sankara, à la tête de la révolution burkinabée et icône du panafricanisme, a été assassiné, rattrapé par l’histoire, se trouve sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par les nouvelles autorités du pays.

Nonobstant cet exemple très frappant, si depuis le pays de l’Oncle Sam Sékouba Konaté fait une proposition de modification de Constitution, à Alpha Condé, qui plus est, à l’entame du second mandat de ce dernier, les observateur de la scène politique guinéenne n’hésitent pas à conclure que le général Sékouba Konaté veut pousser son successeur à la faute.

« Comme il a obtenu un point de chute qui est le Haut représentant de l’Union Africaine chargé de l’opérationnalisation de la force africaine en attente, Sékouba Konaté, qui malgré le pillage sans précédent de l’économie nationale, est sorti par la grande porte. A cinq ans de la fin du second mandat du Pr. Alpha Condé, il veut pousser ce dernier à commettre l’irréparable. », a déclaré sous sceau de l’anonymat un responsable de la mouvance présidentielle.

 

Qu’à cela ne tienne, cette proposition du général Sékouba Konaté suscite déjà des vives réactions de la part de la classe politique guinéenne. La balle se trouve désormais dans le camp du premier concerné, le Pr. Alpha Condé.

 

D’ores et déjà, en balançant cette phrase sur tweeter, « Si ce n’est pas me pousser à un 3ème mandat, c’est me dire de passer du quinquennat au septennat. », on peut sans risque de se tromper écrire que le chef de l’Etat semble prendre la mesure de la responsabilité qui est la sienne en pareille circonstance. L’avenir nous le dira.

 

SACKO Mamadou

 

 

Source: lexpressguinee

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance