La Fédération malienne de shou bo (FMSB) a organisé les 27 et 28 avril, au stade Modibo Keïta, un stage national d’arbitrage de la discipline. Au total, 12 arbitres issus des ligues de Bamako, Kayes, Ségou, et Koulikoro ont participé avec succès au stage. La formation a concerné les règles d’arbitrages. Elle était divisée en deux parties : la formation administrative et la formation technique.
Le stage était dirigé par les experts Abdoulaye Niambélé et Moussa Daouda Traoré. La formation administrative a concerné la rédaction des correspondances, l’étude des feuilles d’engagement, de pesé et de tirage au sort. « Il faut avoir une licence à jour pour participer à une compétition. Après la licence, il faut faire les engagements. Les fiches d’engagement servent de fiches de pesé qui vont servir des fiches de tirage au sort qui servent à leur tour des fiches de combats. Le shou bo se pratique comme les autres arts martiaux soit par tableau soit par poule », a expliqué Abdoulaye Niambélé. La partie technique est la partie la plus sensible. L’arbitre doit être impartial et être capable de connaître les points à attribuer aux combattants à chaque action. Au shou bo, l’arbitre principal est assisté des deux arbitres qui aident le principal. Deux personnes sur la table notent les points des combattants et s’occupent du chronométrage. Au shou bo, un round correspond à deux minutes. Pour le président de la Fédération malienne de shou bo, Dramane Sangaré, le stage s’inscrit dans le cadre de la promotion du shou bo au Mali. « Il faut des arbitres pour espérer promouvoir une discipline. La fois derrière fois, nous avons formé de ceinture noire de shou bo, cette fois, ce sont les arbitres. Cela va nous permettre dans le jour à venir d’organiser plusieurs compétitions dans toutes les ligues », a déclaré le premier responsable du shou bo malien.
Pour le président d’honneur de la Fédération malienne de shou bo, Oumar Ibrahim Touré, quand on veut promouvoir une discipline, il y a des éléments importants qu’il faut avoir. « L’arbitrage est un élément essentiel », a-t-insisté. « Ma conviction est que cette discipline peut progresser dans notre pays. Au delà de toutes les valeurs qu’elle incarne : les valeurs de respect, de tolérance et de non violence », a indiqué le président d’honneur de la FMSB. « Il y a quelques mois nous avons organisé ici un tournoi international qui a regroupé 8 pays africains et le Mali est sorti vainqueur de la compétition. Depuis ce jour là, nous avons vu que nous pouvons progresser. Notre ambition est d’aller au delà du titre africain. Le shou bo pourrait être rapidement une discipline olympique. Ce combat est en train d’être mené au plan international. Si notre pays est bien préparé avec ce départ important, nous pensons pouvoir, dans un proche avenir, décrocher une médaille olympique. C’est pour cela que je me réjouis de ce stage. Le combat que nous menons va certainement aboutir parce que nous avons la volonté, nous sommes déterminés, nous sommes convaincus que nous allons réussir », a conclu Oumar Ibrahim Touré.
Art martial chinois à part entière, le Shou Bo (lutte traditionnelle chinoise), signifie littéralement « combat à mains nues » Plusieurs anciens écrits chinois font référence, tout au long de l’histoire, à cette forme de combat. Le shou bo est une discipline pratiqué par les hommes et les femmes, par catégories d’âge : minime, cadet, junior, senior et par catégories de poids : -55kg -60kg -73kg, -81kg -90kg -105kg +105kg chez les hommes et les -50kg -55kg -60kg -73kg -81kg -95kg +95kg.
Ladji M. DIABY