Les membres du Conseil d’administration de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) se sont réunis, le vendredi 14 août, dans les locaux de la direction nationale dudit Institut, dans le cadre d’une session extraordinaire.
Cette session était présidée par Amadou Diallo, 1er Vice-président du Conseil d’Administration (CA) de l’INPS et représentant du ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord.
Dans le discours qu’il a prononcé lors de cette session, le 1er Vice-président du Conseil d’administration de l’INPS a déclaré que ladite session était uniquement consacrée à la problématique de l’augmentation des pensions et des rentes servies par l’INPS à une période charnière de la gestion des régimes gérés par l’Institut.
La tenue de cette session respecte les procédures en matière de revalorisation des prestations servies par l’INPS. Par conséquent, les membres du Conseil d’administration sont autorisés à faire des propositions au gouvernement pour la revalorisation des prestations servies par l’INPS, revalorisation qui sera décidée par décret pris en Conseil des ministres, a laissé entendre Amadou Diallo.
La gestion des pensions de retraite se caractérise, aujourd’hui, par la forte augmentation du nombre de nouveaux pensionnés et le niveau de plus en plus élevé des rémunérations servant au calcul des droits à la pension. La branche retraite présente une situation de déficit chronique, a expliqué le représentant du ministre.
Il dira, en outre, que le régime actuel fonctionne avec un taux d’annualité de 2% permettant d’attribuer un maximum de 80% du salaire moyen à l’assuré pour sa retraite. Les cotisations recueillies dans le régime au cours d’une année doivent permettre de financer toutes les dépenses du même exercice, a affirmé Amadou Diallo.
Les facteurs qui ont pu favoriser la dégradation du régime sont liés à l’environnement économique caractérisé par les politiques d’ajustement structurel avec leur lot de chômage, entrainant un grand déséquilibre du rapport actifs et inactifs, a martelé le 1er Vice-président du Conseil d’administration INPS.
Malgré cette situation de déficit, l’INPS a tenu tous ses engagements vis-à-vis des bénéficiaires de ses prestations, particulièrement les retraités qui ont reçu régulièrement leurs pensions, grâce à la solidarité entre régimes.
A l’INPS, les dépenses des prestations familiales connaitront un accroissement important à la suite de l’augmentation du taux des allocations familiales à 133% diminuant, du coup, les marges du régime pour faire face au déficit de la retraite. Les allocations familiales sont passées de 1.500 FCFA à 3.500FCFA pour les enfants normaux et 4.000 FCFA pour les enfants vivant avec un handicap, a conclu Amadou Diallo.
Adama Bamba
source : 22septembre