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Session de l’Assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) : Mandjou Simpara réaffirme la détermination de la CCIM à jouer sa partition pour le développement du Mali

Examen du rapport d’activités de 2023, état d’exécution du budget 2023, examen des projections d’activités et  le projet de  budget 2024… étaient entre autres points qui sont inscrits à l’ordre du jour de la session ordinaire 2024  de l’assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (mandature 2020-2025) tenue  le lundi 19 février au Parc des expositions de Bamako sous la présidence du ministre de l’Industrie et du commerce Moussa Alassane Diallo qui avait à ses côtés le président de CCIM, Mandjou Simpara

Ils ont tous fait le déplacement à l’occasion de cette session ordinaire 2024  de l’assemblée  consulaire présidée par le ministre de l’Industrie et du commerce Moussa Alassane Diallo. Ils, ce sont les présidents des chambres régionales, les présidents de certaines faitières notamment le président du Conseil national du patronat du Mali Mossadeck Bally, le président de l’APCAM Sanoussy B. Sylla, le président de la chambre des Mines Abdoulaye Pona, le président du conseil malien des chargeurs Ba Kissima Sylla. Après les mots de bienvenue du maire de la commune V, le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali  Mandjou Simpara a salué  les plus hautes autorités notamment le président de la transition le Colonel Assimi Goïta et l’ensemble des membres du gouvernement pour leur appui au secteur privé. A ces remerciements, il a associé particulièrement le  ministre de l’Industrie et du commerce Moussa Alassane Diallo, les présidents des différentes chambres consulaires régionales et les responsables des chambres assimilés pour leur participation aux travaux.

Le président Simpara de préciser que cette session ordinaire 2024 de l’assemblée consulaire de la CCIM sera surtout mise à profit pour faire les points des activités réalisées en 2023 et dégager les perspectives pour 2024. Il a saisi cette occasion pour réaffirmer leur engagement et détermination à jouer leur partition pour le développement du pays.

Un des temps forts de ces travaux a été l’adresse du ministre de l’industrie et du commerce Moussa Alassane Diallo aux participants lors de l’ouverture des travaux.

A cet effet, il a rappelé que cette session ordinaire 2024 de  l’assemblée consulaire de la CCIM intervient dans un contexte marqué par la décision historique, courageuse et responsable du 28 janvier 2024 prise par le chef de l’Etat Assimi Goïta en accord avec les autres pays membres de l’AES de se retirer de la CEDEAO. Pour le chef du département de l’Industrie et du commerce, cette sortie du Mali de l’espace sous  régional n’est point une surprise dans la mesure où la CEDEAO a posé un certain nombre d’actes qui vont à l’encontre  des trois principes posés par le chef de l’Etat  pour la conduite de l’action publique. Il s’agit du respect de la souveraineté de l’Etat, du respect des choix stratégiques, des choix des partenaires du Mali et de la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.

Le ministre de l’Industrie et du commerce de se poser un certains de nombre de questions. A savoir : «la CEDEAO en prenant la décision de suspendre le Mali de toutes ses institutions et de toutes ses instances a-t-elle respecté la souveraineté du Mali ?

Pensez-vous un seul instant que la CEDEAO en décidant d’imposer un embargo économique commercial et financier en janvier a-t-elle vraiment respecté la souveraineté du Mali ? La CEDEAO en décidant de soumettre le Mali à un embargo terrestre, aérien a-t-elle respecté la souveraineté du Mali ?»

A l’en croire, gérer un pays, c’est prévoir et prévoir, c’est décider. “Quand nous sommes en responsabilité, quand nous sommes des dirigeants, nous sommes obligés d’avoir de l’autorité, de la responsabilité et de la décision. C’est de cela qu’il s’agit”, a argumenté le ministre Moussa Alassane Diallo.

Pour lui, le Mali a décidé de s’assumer pleinement et cela avec le secteur privé malien avec toutes ses composantes. Il a ajouté que le chef de l’Etat  a soutenu lors du lancement de Mali Kura biométrie que nous sommes un peuple résilient qui doit croire en ses capacités. Car pour lui, un peuple qui ne peut pas croire en ses capacités ne peut définir ses choix stratégiques. “C’est pourquoi, au Mali, nous avons décidé de nous retirer de la CEDEAO et de nous assumer totalement et pleinement”, a justifié le ministre Moussa Alassane Diallo. Il a été aussi clair en  affirmant que ceux qui ont soumis notre pays  à l’ensemble des embargos et en prévoyant que notre pays et son économie vont s’écrouler dans 24 h ou 48 h ont fait un mauvais calcul et ont minimisé la capacité de résilience du peuple Mali.

“Nous avons tenu face à cet embargo durant 6 mois parce que le secteur privé a été là, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali a été là pour assurer l’approvisionnement du Mali en denrées de première nécessité, de Kayes à Kidal, de Taoudeni à Sikasso dans la stabilité et dans la régularité et cela a été la contribution, la détermination et l’engagement du secteur privé d’apporter une réponse endogène à cette décision exogène à cet embargo qui nous a été imposé par la CEDEAO”, a rappelé le ministre.

Le chef du département de l’Industrie et du commercé a exprimé l’engagement du président de la transition, le Chef de l’Etat le Colonel Assimi Goïta de soumettre le Mali à un développement endogène. Ce développement endogène selon lui c’est notre capacité à produire nos biens de consommation, à produire les biens services. “Cela se fera avec l’appui et l’accompagnement du secteur privé dans ses dispositions et dans toutes ses composantes. C’est pour cela que je voudrais faire appel à l’esprit patriotique à l’engagement et la détermination de l’ensemble des acteurs du secteur économique pour apporter les réponses les plus appropriées à cette sortie du Mali de la CEDEAO” a-t-il souhaité.

Le gouvernement a son plan d’action à la sortie du  Mali de la CEDEAO

Selon le ministre, il y a des économistes qui vont disserter différemment de la sortie de notre pays de la CEDEAO, mais il a surtout insisté qu’au niveau du gouvernement, ils ont dépassé ce cap de la réflexion de la dissertation pour aller dans l’opérationnalisation de la mise en œuvre de la sortie du Mali de la CEDEAO, cela avec les composantes du secteur du privé. Le ministre Moussa Alassane Diallo a tenu surtout a rassuré le secteur privé en soutenant que le gouvernement ne puisse prendre une telle  mesure engageant 22 millions de Maliens sans pour autant connaitre les tenants et les aboutissants.

“C’est une décision mûrement réfléchie ; le gouvernement est déjà prêt. Le gouvernement a son plan d’action, le gouvernement a ses hypothèses de travail, le gouvernement a son schéma de travail pour apporter les réponses les plus appropriées à la sortie du  Mali de la CEDEAO”, a révélé le ministre Moussa Alassane Diallo. Pour lui, il est important de préciser que la CEDEAO n’est pas une union monétaire mais plutôt économique pour cela ce sont des questions économiques, douanières, tarifaires qui peuvent être discutées. Pour cela, il a poursuivi que  toutes les questions liées à la politique monétaire, aux transferts financiers ne peuvent  être concernées par cette décision.

Le ministre a tenu aussi à rassurer le secteur privé que compte tenu des investissements des ports des pays côtiers, difficilement que ces pays ferment la porte de leurs ports au Mali. Avant d’ajouter qu’ à l’heure du bilan  dans un an,  que le secteur privé saura que c’est le Mali qui sortira gagnant de son départ de la communauté sous régionale.

Aussi, le chef du département a soutenu que cette assemblée intervient dans un contexte marqué par le forum de relance économique organisé par la CCIM les 30 et 31 mars 2023. Les conclusions et recommandations de ce forum de Ségou, a-t-il déclaré, doivent être au cœur du dispositif des actions de la CCIM pour la mandature 2020-2025.

“Vous pouvez compter sur l’accompagnement du gouvernement plus particulièrement du ministère de l’Industrie et du commerce pour la mise en œuvre de l’intégralité des recommandations et des conclusions issues de ce forum”, a rassuré le ministre, ajoutant au passage que cette assemblée intervient aussi dans un contexte marqué par les grandes mutations structurelles au niveau de notre pays. Il a aussi renouvelé toute l’attention que les plus hautes autorités accordent au secteur privé  et surtout  aux   recommandations  qui sortiront de cette présente session.                                            

 Kassoum Théra

Aujourd’hui-Mali

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