La grève de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) paralyse de multiples services publics et privés à travers le pays. L’administration générale, des banques, écoles et services de santé sont entre autres secteurs touchés par cet arrêt de travail de cinq jours. Cette nouvelle grève qui commence ce lundi 17 mai fait suite à l’échec des négociations entre le gouvernement et l’UNTM, la semaine dernière. Les revendications des grévistes portent notamment sur l’harmonisation des primes et de la grille salariale de tous les travailleurs du pays. Cette grève pourrait causer « une perte estimée à plus d’une vingtaine de milliards de FCFA », annoncent des économistes.
À la cité administrative de Bamako, on peut constater dès l’entrée du bâtiment l’absence du personnel. Seuls les agents de sécurité et d’entretien sont visibles au niveau des différents départements. « Il n’y a personne ici », affirme aussi un agent de sécurité à l’entrée de la direction générale des impôts. Toujours dans la capitale, les banques sont aussi fermées et la circulation semble fluide.
À l’intérieur du pays, à Sikasso, tous les services publics et parapublics ont suivi le mot d’ordre de grève. Seuls les enseignants, les agents de la justice et de l’INPS travaillent pleinement, rapportent des sources locales. Toutefois à Banamba, dans la région de Koulikoro, les enseignants des écoles communautaires observent la grève. À Ansongo, dans le nord du pays, c’est le service minimum qui est assuré au centre de santé de référence. Par contre, aucune école n’a observé l’arrêt de travail dans la ville. Même tableau à Bankass, au centre du pays où les habitants appellent les parties à négocier pour atténuer la souffrance des populations.
L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) se dit « satisfaite ». Selon ses responsables, le mot d’ordre est largement suivi par tous les syndicats affiliés à la centrale syndicale. Ils rappellent aussi qu’il s’agit d’une série de grèves pour les prochains jours qui vient de commencer.
« Cet arrêt de travail de 5 jours de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali déclenché ce lundi aura de lourdes conséquences sur l’économie du pays », affirment des économistes. Selon Modibo Mao Macalou « une perte estimée à plus d’une vingtaine de milliards de FCFA » sera enregistrée au cours de cette grève.
Source : Studio Tamani